Partager:
Le procureur fédéral a requis mercredi, devant le tribunal correctionnel d'Anvers, une peine de 15 ans de prison à l'encontre d'Elias E.A. L'Anversois de 21 ans est considéré comme le chef d'une cellule terroriste qui projetait d'assassiner le bourgmestre de la métropole, Bart De Wever. Le groupe planifiait aussi d'attaquer un commissariat de police.
Pour les cinq autres membres du groupe, le ministère public a requis des peines comprises entre cinq et 12 ans de prison.
Les prévenus avaient été arrêtés le 27 mars 2023, après une série de perquisitions menées à Anvers, Molenbeek-Saint-Jean et Eupen. La police les tenait à l'œil depuis quelques mois après que la police judiciaire fédérale (PJF) d'Anvers avait été informée par la Sûreté de l'Etat d'activités inquiétantes menées par Elias E.A.
Celui-ci diffusait, selon le procureur fédéral, de la propagande du groupe Etat islamqiue (EI) sur les réseaux sociaux. Il avait également enregistré une vidéo d'entraînement dans laquelle il se présentait comme un combattant de l'EI qui semblait prêt à la violence.
Livraison d'armes
Une enquête approfondie a permis de mettre au jour des communications sur des groupes de discussion privée. Ces messages indiqueraient qu'Elias E.A. voulait assassiner Bart De Wever et attaquer un commissariat de police. Il était à la recherche d'une kalachnikov, d'armes de poing et d'explosifs. "Un agent sous couverture a infiltré le groupe de discussion sur Telegram pour surveiller la livraison d'armes", a exposé le magistrat fédéral. Cette livraison semblait imminente fin mars 2023.
Les plans pour l'attentat apparaissaient également à un stade avancé: c'est pourquoi la police a décidé d'intervenir. "Un prix de 2.200 euros avait été convenu pour l'achat d'une kalachnikov avec deux chargeurs de 50 balles. Elias E.A. aurait disposé de l'argent le 6 avril et aurait été livré de l'arme entre le 10 et le 15 avril. L'attentat sur Bart De Wever, dont l'adresse et les photos de son habitation avaient été partagées, aurait eu lieu après le ramadan (qui s'était terminé le 20 avril, NDLR)", a encore détaillé le procureur.