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"Nous travaillons avec 25% d'effectifs en moins". Vincent Macq, procureur du Roi du parquet de Tournai-Mons, reconnait qu'il y a des tas d'affaires que la justice choisit de ne pas traiter à cause d'un manque de personnel. Infractions routières, consommation de stupéfiants,… Quels sont les dossiers laissés de côté?
Vincent Macq a d'abord précisé les dossiers qu'il traitait en priorité. On retrouve parmi ces derniers: les dossiers d'atteinte à l'ordre public et la sécurité des personnes, les dossiers de mœurs, de violences conjugales, de trafic de drogue et de trafic d'êtres humains.
D'un autre côté, il est parfois contraint de délaisser les affaires de "petite délinquance", comme les vols sans violence ou encore certains litiges entre voisins.
Notre interlocuteur rappelle qu'un parquet fonctionne 24h/24 et que les équipes sont épuisées. Ce "tri" est donc devenu impératif, c'est aussi simple et effrayant que cela, selon le procureur du Roi.
Il rappelle que "quand on désinvestit dans la justice, on désinvestit dans la démocratie." Cela se fait donc au détriment des citoyens et Vincent Macq craint qu'ils n'en viennent à faire justice eux-mêmes. Et la situation ne risque pas de s'arranger d'ici la fin de l'année: aucun budget n'a pu être dégagé pour embaucher du personnel.
Retrouvez "Vous êtes dans le journal" tous les soirs du lundi au vendredi à 18h sur Bel RTL avec Peggy Simono et Thibaut Roland.