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Nouvelle étape judiciaire après le drame de Strépy, six personnes avaient été tuées par une voiture folle il y a quasiment deux ans, le rapport d'expertise automobile est bouclé. Par ailleurs, les familles des victimes ont pu consulter les vidéos du moment du drame. Certaines demandes une requalification des faits.
Sur les vidéos saisies par les enquêteurs, on peut voir Paolo Falzone en train de se filmer juste avant l’impact, il y a aussi les images prises par les riverains. Mattia et Marianna qui ont perdu leur père, leur tante et leur oncle ce jour-là, ont souhaité visionner ces vidéos.
"Les images étaient excessivement difficiles et effroyables, même s’ils avaient déjà une idée très précise à travers le dossier de ce qu’ils pourraient voir dans ces images, cela a été une épreuve très difficile à surmonter", explique David Gelay, l’avocat de Mattia et Marianna Imperiale.
Pour eux, ce dossier relève d’un homicide volontaire
L’avocat et ses clients n’ont pas encore pris connaissance du rapport d’expertise automobile. Mais, sur base des vidéos, ils souhaitent une requalification des faits en homicide volontaire.
"Dans l’esprit de mes clients, c’est déjà très clair puisqu’ils ont eu malheureusement à voir ces images effroyables ce qu’on ne peut pas qualifier un accident incontestablement. Clairement pour eux, ce dossier relève d’un homicide volontaire", déclare l’avocat.
Le rapport d’expertise automobile était le dernier élément demandé par le juge d’instruction. Mais, cela ne s’arrête pas là pour autant. Le parquet, les parties civiles et la défense, après avoir analysé l’entièreté du dossier, pourront demander des devoirs complémentaires.
Des aspects techniques et des débats juridiques
"On est dans un dossier extrêmement délicat et technique. Il y a les aspects de technique automobile, mais il y aura aussi des débats juridiques et on sait qu’ils seront difficiles. Donc, je préfère qu’on se donne encore un peu de temps. J’espère que cela ne prendra pas des années, mais certainement encore quelques mois. Ce sont des mois qui sont importants pour arriver à une manifestation de la vérité dans laquelle tout le monde puisse se retrouver", souligne Vincent Macq, le procureur du Roi de Mons-Tournai.
En fonction de la qualification des faits, le dossier arrivera devant le tribunal correctionnel ou la cour d’assises. Des moments éprouvants attendent encore les proches des victimes.