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La Chambre des mises en accusation de Mons a tranché ce lundi. Paolo Falzone sera jugé devant la cour d'assises, soit la juridiction chargée des crimes les plus graves. Nicolas a perdu son frère dans le drame de Strépy-Bracquegnies. "Soulagé" de cette décision, il témoigne à notre micro.
"C'est une décision qu'on attendait depuis un moment. Donc, aujourd'hui, c'est un grand ouf de soulagement. Maintenant on attend avec un peu plus de confiance le jugement qui arrivera dans le courant 2026", réagit Nicolas. Son frère, Frédéric, est l'un des Gilles décédé lors du ramassage de mars 2022 au carnaval de Strépy-Bracquegnies.
Paolo Falzone avait foncé sur la foule au volant de sa voiture, faisant sept morts. Désormais jugé devant la cour d'assises, ce dernier risque jusqu’à 30 ans de réclusion. "On est conscient qu'on n'aura peut-être pas les 30 ans de prison mais en tout cas, il sera jugé devant la cour d'assises, ça nous semblait primordial", ajoute Nicolas D'Andrea.
Même s'il est conscient que le chemin est encore long, notre interlocuteur estime que les choses vont dans la bonne direction: "Une décision qui semble juste. On a surtout un retour à la case prison qui me semblait indispensable étant donné les faits. J'imaginais difficilement un meurtrier en dehors d'une prison."
Il continue: "Ça me semble essentiel qu'il retourne en prison étant donné que nous, aujourd'hui, on est toujours dans la souffrance avec l'absence de nos proches. Savoir que sous bracelet électronique, il avait une possibilité de visite de ses proches de manière constante, c'était insoutenable pour nous."
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Pendant le jugement, la famille va se retrouver dans la même salle que Paolo Falzone. Nicolas appréhende déjà: "Ce sera très compliqué. Déjà, lors d'une seule audience, quand il est présent dans la salle, c'était parfois difficile de rester serein. Donc, il va falloir faire un gros travail et se préparer à cette étape qui va être très compliquée." Il conclut: "Finalement, comme depuis le début, nous, les victimes, devons faire face à des choses atroces. Être en sa présence, ça en fait partie."