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Le procureur fédéral de Belgique, Frédéric Van Leeuw, était l’invité de Bel RTL matin. Au micro de Martin Buxant, il est revenu sur la demande d’extradition d’Abdesalem Lassoued, l’individu radicalisé qui a tué deux Suédois et blessé gravement un troisième lundi dernier.
La demande d’extradition de Lassoued envoyée par la Tunisie en août 2022 n’a pas été traitée par le parquet de Bruxelles. Ce qui a entraîné la démission du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne. Mais, pour le procureur fédéral, il n’est pas certain que Lassoued aurait quitté la Belgique, si cette demande avait bel et bien été traitée.
Dans le sillage de cette affaire, il y a beaucoup de questions qui se posent aussi autour des demandeurs d’asile. D’après la ministre de l’Intérieur, il y a au moins 100.000 personnes qui séjournent illégalement en Belgique. Est-ce qu’il y a des radicalisés parmi ces personnes ?
"Il y en a probablement certains qui sont radicalisés. Mais, je pense que les chiffres sont assez relatifs. Il y a 600 personnes sur la liste de l’Ocam (Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace), et je pense qu’il y a 7 ou 8 % des gens qui sont sur cette liste qui sont sans-papier. Et parmi ceux-là, beaucoup ont déjà été expulsés. Ce n’est pas nécessairement le cœur du problème. Ici, je comprends qu’on peut se dire que cette personne n’aurait peut-être pas dû se trouver sur le territoire belge. Mais, on parle d’un Tunisien, même avec la procédure d’extradition, il n’est pas sûr qu’il aurait été extradé, parce que la Tunisie a encore la peine de mort, la Tunisie a encore beaucoup de problèmes. Et l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’Homme aurait joué. Il n’aurait pas été automatiquement extradé. Il y aurait eu tout un débat et il n’est pas sûr qu’il aurait été privé de sa liberté", explique le procureur fédéral.
