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Henrieta, la veuve de Jozef Chovanec, avait fait le déplacement de Slovaquie jusqu’à Charleroi pour assister aux audiences de la Chambre du Conseil. 31 personnes sont inculpées dont des policiers suite au décès de son mari.
Fin mars, la justice devait rendre une ordonnance pour décider de les renvoyer ou non devant le tribunal correctionnel. La décision est finalement reportée, car la juge était en maladie de longue durée et elle l’est toujours aujourd’hui. La justice carolo pourrait décider de la remplacer.
"Si cela devait arriver, cela serait problématique, car on devrait recommencer tout ce qui a été fait, notamment les plaidoiries ou les réquisitoires", note Alexandre Wilmotte, avocat de prévenus. L’affaire datant de 2018, cela pourrait poser la question du délai raisonnable. A la Chambre du conseil, il n’y a qu’un juge et il doit assister à tous les débats pour rendre son ordonnance : s'il n’est pas en capacité de le faire, c’est le blocage.
"L'absence prolongée d'un juge, c'est une Chambre qui ne fonctionne plus", note Guillaume Lys, avocat pénaliste. "Les juges font leur maximum pour traiter les affaires dans des délais raisonnables, mais les dossiers s'accumulent et le personnel n'augmente pas".
Après de longues investigations techniques, une reconstitution et des plaidoiries, le ministère public a demandé un non-lieu pour l’ensemble des inculpés. "Mes clients aimeraient être fixés, que ce non-lieu soit prononcé et qu'enfin, cette affaire soit terminé, une affaire qui leur a pourri la vie", détaille l'avocat des prévenus.
Actuellement, la décision de la juge est attendue pour le 8 juin. Les autorités de Charleroi se donne jusqu’à cette date pour se positionner tout en attendant des nouvelles de l’état de son état de santé
