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La 6e chambre du tribunal correctionnel de Charleroi a prononcé mercredi une peine de travail de 125 heures contre Thomas E. Le jeune prévenu avait formé opposition contre une peine de trois ans de prison prononcée par défaut à son encontre pour un incendie volontaire à l'intérieur d'un bâtiment abandonné depuis de nombreuses années. Le prévenu avait reconnu la prévention. Le ministère public avait requis la mesure de faveur prononcée par le tribunal correctionnel.
Le 12 janvier 2023, les pompiers étaient intervenus dans le bâtiment abandonné de l'ancienne piscine Solvay à Couillet (Charleroi, Hainaut) pour y maîtriser un incendie sans gravité. Condamné par défaut à trois ans de prison pour ce fait, Thomas E. a depuis lors formé opposition au jugement. Face à la justice, le jeune homme de 20 ans ne contestait pas avoir participé à l'incendie volontaire avec un ami. L'opposant niait, par contre, toute préparation avant d'agir.
Pour le substitut Vervaeren, cette thèse ne tenait pas la route, étant donné les messages échangés entre les deux amis avant les faits. "L'opposant lui avait notamment demandé s'il avait pensé à prendre de l'essence avec lui. On était bien avant les faits. C'était un projet préparé." Une peine de travail avait alors été requise par le parquet contre le prévenu.
La défense avait plaidé une suspension simple du prononcé, en insistant sur la prise de conscience opérée par le jeune suspect sur la gravité des faits.