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Mithra a demandé au tribunal de l'entreprise de Liège de prolonger jusqu'au 30 juin les mesures de protection judiciaire qui la protègent de ses créanciers, indique-t-elle mardi. Ces mesures devaient initialement s'appliquer jusqu'au 19 juin.
L'entreprise spécialisée dans la santé féminine avait obtenu, fin avril, l'ouverture d'une procédure en réorganisation judiciaire (PRJ) pour sa filiale Novalon ainsi que le "transfert sous autorité de justice" de l'unité de production CDMO de Flémalle.
La PRJ devait permettre de restructurer la dette de Novalon tandis que le transfert sous autorité de justice permettait de désigner des mandataires chargés de superviser les négociations avec d'éventuels candidats repreneurs. Ces deux mesures devaient s'appliquer jusqu'au 19 juin mais Mithra a demandé une extension de délai, jusqu'au 30 juin.
"Les multiples parties intéressées par les actifs disposeront ainsi d'un délai supplémentaire pour poursuivre leur analyse préalable et soumettre des offres liantes d'ici le milieu du mois", souligne Mithra. L'approbation par le tribunal est encore attendue.
Le processus pour la vente des autres actifs liés à l'estetrol (Estetra SRL, Mithra R&D, Neuralis) - pour lesquels des négociations ont été engagées avec le groupe hongrois Gedeon Richter - et du groupe Mithra doit se conclure au début du mois, précise l'entreprise.
Autrefois fleuron wallon, Mithra s'est retrouvée acculée par les dettes et en manque de liquidités. Début mars, elle a annoncé envisager la vente de ses actifs et potentiellement de l'ensemble de l'entreprise.
Elle a conclu trois crédits pour 21 millions d'euros, pour financer ses opérations jusqu'en juin.