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Me Olivier Martins a demandé mardi, dans le cadre des répliques de la défense, l'écartement des preuves issues de l'analyse de la messagerie Sky ECC pour Brenard S. et Michaël G. Le pénaliste a aussi suggéré au tribunal correctionnel de Bruxelles de considérer les poursuites contre les deux hommes "irrecevables" en invoquant notamment un problème lié au droit à un procès équitable.
Brenard S. et Michaël G. sont tous deux suspectés d'avoir participé à des degrés divers à une organisation criminelle active dans le trafic de stupéfiants. Celle-ci a été mise au jour en 2021 après le craquage des messageries cryptées Encrochat et Sky ECC. Le premier doit répondre de trafic de cocaïne et le second d'importation de cette même drogue. Le parquet a requis respectivement sept et huit ans de prison à leur encontre.
Lors de ses répliques, Me Olivier Martins a cité le tribunal correctionnel de Mons. "Au sujet de bribes de conversations et de données Sky ECC collectées, le tribunal a indiqué qu'en raison du caractère fragmentaire de certaines communications, de la présence seule de messages soit entrants soit sortants, la fiabilité de la preuve devait être vérifiée pour chaque prévenu", a expliqué l'avocat. Il a demandé au tribunal correctionnel "d'avoir la même rigueur et de vérifier, avec le filtre de la présomption d'innocence, la fiabilité de la preuve et le respect du droit au procès équitable".
Selon le pénaliste, les preuves à l'encontre de Michaël G. sont "partielles". Or, "pour juger un dossier, le tribunal doit avoir la totalité des pièces invoquées par le ministère public", a-t-il estimé. Concernant l'attribution d'un compte Sky ECC, il a rappelé que l'importateur de drogue présumé avait toujours contesté.