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"J'ai honte que mon épouse soit là pour une erreur que j'ai faite en envoyant cette photo avec des armes", a déclaré Indrit K., l'un des deux présumés dirigeants d'un vaste trafic de drogue, vendredi devant le tribunal correctionnel de Bruxelles. Quarante personnes sont prévenues dans ce procès, appelé "Black Eagle", pour avoir fait partie d'une organisation criminelle active dans un vaste trafic de cocaïne, globalement entre 2018 et 2022.
Le tribunal a entendu vendredi les répliques et les derniers mots des prévenus. Immédiatement après la réplique de son conseil, Me Dimitri de Béco, Indrit K. a remercié le président du tribunal pour avoir entendu ses explications et les arguments de son avocat. "J'ai honte que mon épouse soit là pour une erreur que j'ai faite en envoyant cette photo avec des armes", a-t-il ajouté. "J'espère avoir une dernière chance de votre part", s'est-il adressé au juge.
Le 18 avril, la procureure a requis une peine de 20 ans de prison à l'encontre de cet homme qu'elle considère être un dirigeant du trafic international de cocaïne visé par l'enquête. Il avait été arrêté en janvier 2020 en Espagne en possession de 440 kilos de cette drogue.
La procureure a aussi requis une peine de huit ans de prison à l'encontre de l'épouse d'Indrit K., qu'elle a pointée comme un intermédiaire entre son mari et d'autres trafiquants durant la période où il était incarcéré. La magistrate a notamment cité comme preuve une photo d'armes et une photo de liasses de billets, qui avaient été envoyées par Indrit K. vers le téléphone portable de son épouse.