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Suite à la découverte, cette semaine, du corps sans vie de Laura Trappeniers les autorités belges compétentes ont pris la décision de fédéraliser le dossier ce vendredi.
Très concrètement, cela signifie que le parquet fédéral, en accord avec les autorités espagnoles, va pouvoir superviser l’enquête en cours. Une collaboration directe qui pourra, par exemple, permettre à la Belgique de suggérer des devoirs d’enquête ou même l’envoi d'enquêteurs sur place.
"À partir du moment où il apparaît qu'il s'agit bien d'un homicide d'un citoyen belge à l'étranger, on met en œuvre ce qu'on appelle dans le jargon judiciaire l'article 12. C'est une exception à la loi qui permet de prendre en charge des dossiers sur des faits qui se sont produits en dehors du territoire belge. Et donc c'est ce qui s'est passé à partir du moment où il est apparu qu'il s'agissait bien d'un homicide, d'une mort violente potentiellement en tout cas, on a activé cet article 12, le dossier est repris par le parquet fédéral avec tous les moyens dont il dispose et notamment d'excellentes connexions internationales", justifie Eric Van Duyse, le porte-parole du parquet fédéral.
Une première demande d'assistance et de soutien a été envoyée hier par le parquet fédéral aux autorités locales. Cette fédéralisation permettra un accès plus rapide aux informations, mais pas seulement. "La Belgique peut solliciter tous les actes d'enquête qu'elle estime utile auprès des autorités espagnoles. Notamment, des auditions de témoins, de suspects s'ils devaient être apréhendés. La Belgique peut également, avec l'accord des autorités espagnoles, envoyer des enquêteurs sur place. Et elle peut également communiquer tout élément qu'elle estime utile, notamment des informations policières dont elle disposerait dans ses bases de données", clarifie Olivier Dupont, avocat pénaliste.
Dans un premier temps, c'est l'Espagne qui a demandé des informations au parquet de Hal Vilvorde. Les autorités souhaitaient une enquête de voisinage en Belgique.
Cette fédéralisation va également apporter une aide aux proches du couple disparu. "Elles ont la certitude qu'il y a un oeil judiciaire belge, une caution judiciaire belge qui va assister à cette enquête et donc qu'il y aura un intermédiaire en Belgique. Pour les familles, c'est plutôt rassurant", nous répond Eric Van Duyse.
L'enquête se déroulera donc désormais en bonne collaboration entre la Belgique et l'Espagne. Quant à Marc Olbrechts, mari de Laura Trappeniers, il est toujours porté disparu.
Pour rappel, la presse espagnole a annoncé samedi passé la découverte du corps de Laura Trappegniers, repêchée dans l'eau avec un sac plastique sur la tête. Selon un média espagnol, certaines extrémités du corps seraient manquantes.
La maison de Laura Trappeniers et de Marc Olbrechts est sous scellés judiciaire depuis dimanche dernier. Selon nos informations, une deuxième maison appartenant au couple est également inaccessible par décision de la justice. Cette villa aest attenante à la première. Laura et Marc la mettaient en location à court terme. On y aperçoit les tableaux de Marc, qui est artiste-peintre.
Selon une information RTL info, le jour de la disparition (lundi 22 avril, ndlr), un homme belge, vraisemblablement originaire des pays de l’est, aurait pris possession des lieux. Laura aurait dit à une de ses amies qu'elle était inquiète et qu’elle espérait qu’elle n'allait pas retrouver la maison vide. C’est la dernière fois qu’elle a donné signe de vie.
Quant au fameux locataire, il n’a été vu par aucun voisin. Pour les proches que nous avons contactés, la piste est sérieuse et elle doit être investiguée.