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L'autopsie des restes d'Annie De Poortere, retrouvés à Laethem-Saint-Martin 30 ans après sa disparition, n'a pas permis de déterminer la cause du décès, a indiqué le parquet de Flandre orientale vendredi.
La chambre du conseil de Gand a par ailleurs confirmé vendredi matin la surveillance sous bracelet électronique pour un mois supplémentaire de l'ex-conjoint d'Annie De Poortere, 78 ans. L'homme est soupçonné de l'assassinat de sa compagne en 1994 à Laethem-Saint-Martin.
Le 27 avril dernier, des restes humains ont été découverts au hasard de travaux de construction effectués à proximité du lieu où résidait la disparue. Le parquet a estimé qu'ils pourraient appartenir à Annie De Poortere, en raison de "fortes indications en ce sens". Un juge d'instruction a été saisi après la découverte des ossements samedi. Les ayant-droits et la famille d'Annie De Poortere ont par ailleurs été informés.
L'ex-conjoint d'Annie De Poortere a été interpellé et longuement interrogé. Si les proches de la disparue ont été avisés des aveux partiels du suspect, qui a reconnu avoir dissimulé le corps sans pour autant admettre le meurtre, le parquet s'est refusé à livrer davantage de précisions. L'enquête devra encore déterminer le rôle exact de l'homme dans le décès de son ex-conjointe.
Bien que l'avocat du suspect n'ait pas confirmé les aveux partiels, il a néanmoins souligné que son client "campait sur ses positions". L'homme de loi s'est également abstenu de confirmer si l'intéressé avait effectivement admis avoir découvert son épouse sans vie avant de dissimuler sa dépouille.
À l'issue de l'audience à huis clos de la chambre du conseil, le suspect est resté mutique.
Le parquet peut encore faire appel de cette décision. La défense a confirmé qu'elle ne fera probablement pas appel.
En vertu du délai de prescription, la justice a jusqu'au 12 novembre pour éventuellement renvoyer l'affaire devant un tribunal avec qu'elle ne soit classée sans suite. "Mon client coopère pleinement à l'enquête. Il y a toutefois de nombreuses questions qui doivent encore être approfondies", estime l'avocat du suspect.