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Le tribunal correctionnel de Verviers s'est penché lundi sur une affaire de moeurs et de violence entre conjoints. Un trentenaire est poursuivi pour des coups et blessures, des menaces et du harcèlement sur trois de ces compagnes. Pour l'une d'entre elles, il est également accusé de viol. Lors de l'instruction d'audience, il a reconnu lui avoir porté des coups.
"Des coups qui sont attestés par un certificat médical et une incapacité de travail de trois semaines. La victime présentait 31 lésions, sur tout le corps", détaille le ministère public qui ajoute que quelques heures après les faits, le prévenu a violé sa compagne à deux reprises. Dans un premier temps le trentenaire a contesté les viols, estimant que sa compagne était consentante. "Certes, elle n'était pas très expressive mais c'était son habitude", explique-t-il en reconnaissant avoir filmé certaines scènes pendant leur acte sexuel. "Faire l'amour c'était pour moi une forme de réconciliation sur l'oreiller et la vidéo c'était pour pimenter notre relation", avance-t-il.
En fin d'audience le prévenu a tout de même admis: "je ne le pensais pas mais au vu de ce qui a été expliqué aujourd'hui, je comprends que cela puisse être considéré comme un viol."
Il a reconnu les coups mais aussi être extrêmement jaloux, surveiller et harceler ses compagnes en permanence.
Malgré une timide reconnaissance des faits, le ministère public estime que le risque de récidive est élevé et réclame 5 ans de prison.
Du côté de la défense, on insiste sur la prise de conscience, certes tardive, de la gravité des actes. "Mon client a besoin d'aide et ce n'est pas en prison qu'il pourra l'obtenir", a argumenté l'avocate qui réclame une mesure de faveur avec l'octroi d'un sursis probatoire.
Jugement le 15 novembre.