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Une entreprise wallonne vient de remporter le titre de l'entreprise de l'année : la société Schréder, spécialisée dans l'éclairage public. Elle est présente dans le monde entier, emploie 2600 personnes, un modèle familial à envergure internationale.
Quel est le point commun entre la grande place de Bruxelles, une belle rue commerçante de Bruges, le centre de Valence et un pont en Nouvelle-Zélande ? C'est Schréder qui a dessiné la lumière.
Créée en 1907, l'entreprise se spécialise dans l'éclairage extérieur après la Seconde Guerre mondiale. Elle pèse aujourd'hui 565 millions d'euros de chiffre d'affaires. “Il faut toujours être en avance sur le plan technologique pour justement être plus rapide que la concurrence. Il faut aussi se différencier et ça veut dire que nous offrons à nos clients, pour chaque ville, une solution customisée”, explique Philippe Fleten, administrateur délégué de Schréder Group.
Le groupe possède des usines proches de ses clients en Australie, en Ukraine, en Chine, aux États-Unis. Le principal centre de recherche et développement est resté à Liège. “Ici, on mesure essentiellement la colorimétrie, donc la couleur de la lumière qui sort dans les appareils d'éclairage, le flux lumineux, donc la quantité de lumière qui sort. On le passe après sur l'autre appareil pour voir si on éclaire bien en avant, sur les côtés, on éclaire la largeur de la voie et pas dans le pré qui est de l'autre côté de la route, etc.”, nous montre Christophe Lespagnard, technicien au sein du laboratoire de photométrie.
Les éclairages d'aujourd'hui s'adaptent aux conditions météo, à la présence ou à l'absence d'utilisateurs de la voie publique. Ils consomment beaucoup moins d'énergie et essayent de limiter au maximum la pollution lumineuse, comme l'explique Jimmy De Angelis, product designer : “On a notamment de l'éclairage qui passe du blanc froid au blanc chaud quand il n'y a pas de passage pour justement distraire ou en tout cas déranger le moins possible les espèces animales, comme les chauves-souris, les oiseaux, les poissons aussi, par exemple le long de la Meuse.”
Grâce à des capteurs, certains modèles font beaucoup plus qu'éclairer. “On peut faire du comptage de piétons, du comptage de trafic, on peut mesurer s'il y a des places de parking qui sont disponibles,... et toute cette information va passer par ce même port de communication.”, indique Philippe Fleten, aux côtés d'un petit boîtier cylindrique noir.
Prochain développement de l'entreprise de l'année : les pylônes d'éclairage avec panneaux et batteries intégrées. Une technologie aujourd'hui mature pour les pays moins ensoleillés comme la Belgique.