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Le géant technologique américain Apple a accepté d'ouvrir son système de paiement sans contact Apple Pay à d'autres développeurs. Sur base de cet engagement, désormais contraignant, la Commission européenne a abandonné une enquête de concurrence à son encontre, a annoncé jeudi la commissaire Margrethe Vestager.
Apple Pay permet aux utilisateurs d'iPhone, d'iPad et de Mac d'effectuer facilement des paiements dans les magasins ou en ligne. Comme les iPhones fonctionnent exclusivement sur iOS, le système d'exploitation d'Apple, l'entreprise contrôle tous les aspects de l'"écosystème" autour de son smartphone, y compris l'accès des développeurs à la technologie qui sous-tend son "portefeuille" mobile.
De facto, cela signifie qu'Apple Pay est le seul système de paiement mobile ayant accès au hardware et au logiciel présents sur iOS qui permettent aux utilisateurs d'effectuer des paiements sans contact avec leur iPhone. Le refus d'Apple d'ouvrir cette technologie à ses concurrents constitue un abus de position dominante, selon la Commission.
La commissaire Vestager a donc ouvert une enquête en 2020. Celle-ci est désormais close, Apple s'étant engagé à rendre sa technologie accessible gratuitement. De leur côté, les utilisateurs d'iPhone pourront facilement choisir une solution de rechange à Apple Pay comme application de paiement par défaut.
"Apple s'est engagée à ouvrir la technologie 'tap and go' des iPhones à ses concurrents. La décision d'aujourd'hui rend cet engagement contraignant", a déclaré la commissaire danoise. "Elle permet une concurrence dans ce secteur crucial en empêchant Apple d'exclure d'autres systèmes de paiement mobile de l'écosystème de l'iPhone."
Ces concurrents pourront désormais rivaliser avec Apple, tandis que les consommateurs auront davantage de choix, souligne la commissaire européenne. Si Apple ne respectait pas ses engagements, elle risquerait une amende qui pourrait s'élever à 10% de son chiffre d'affaires annuel.