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"Les chantiers ont un à trois mois de retard": faut-il revoir le principe des congés du bâtiment?

Et si on reportait les vacances ou on étalait les congés? C'est la demande en ce début juillet du secteur de la construction à ses collaborateurs.
 

Les métiers de la construction sont des métiers en pénurie, ce qui n'aide pas les entrepreneurs à respecter les délais de chantier. De plus, la mauvais météo est venue, cette année, perturber les congés du secteur. 

Dans certaines petites ou des moyennes entreprises, les patrons ont ainsi demander aux employés de revoir leurs congés. Les grosses sociétés elles, ne peuvent pas modifier les congés qui sont généralement scellés dans le marbre, via des conventions collectives de travail. Ces congés qui débuteront bien demain pour se terminer fin du mois. 

Les petites entreprises donc, sont plus flexibles, les sous-traitants aussi. Florian Cop, responsable d'une société de location de matériel de construction à Liège n'a jamais eu autant de travail à cette époque de l'année. "La location a bien tourné et continue de bien tourner ici, on a un camion qui part livrer quatre machines et on livre encore 15 machiens aujourd'hui", explique-t-il. "On continue reste ouverts et on continue de livrer les sociétés de construction pendant le mois et juillet et le mois d'août."  

"Des retards énormes"

D'autres entreprises ont, elles, pris beaucoup de retard. Du jamais vu selon Niko Demeester, Administrateur-délégué de la fédération de la construction Embuild. "C'est historique ce qu'on a vécu le mois dernier", confie-t-il. "Il y a des retards énormes qui sont sont accumulés, dûs aux intermpéries incessantes, qui fait que les chantiers connaissent un à trois mois de retard, et ça c'est un nouveau record." 

Ces retards n'arrangent personne, surtout pas les clients. Du côté des chefs d'entreprise, l'équation est claire: pas de travail, pas de rentrées d'argent. "Cela veut aussi dire qu'on n'a pas pu envoyer les factures pour faire les revenus nécessaires pendant que les coûts fixes continuent d'augmenter", souligne Niko Demeester. "Pendant les mois derniers, les retards cumulés ont mené deux tiers des entreprises de construction à un problème de trésorie." 

Les ouvriers sont donc mis à contribution afin de rattraper le coup mais 8 entreprises sur 10 ne vont toucheontr aux congés. Elles privilégieront plutôt les heures supplémentaires ou différereront le début des congés d'un jour ou deux maximum.
 

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