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Des experts américains de l'US Air Force et de l'avionneur Lockheed Martin ont révélé mercredi soir combien il serait difficile et coûteux de prolonger la durée de vie des chasseurs F-16 belges vieillissants au-delà des 8.000 heures de vol garanties par le constructeur.
"Il n'est pas possible d'étendre la durée de vie certifiée d'un (F-16 belge de type) Block 15 sur la base des données disponibles", a affirmé le colonel Jeff Gates, qui est responsable du programme F-16 au sein de l'US Air Force, lors d'une audition devant la commission de la Défense de la Chambre. Il a rappelé que l'US Air Force avait retiré depuis plusieurs années ses F-16 les plus anciens - dans la version Block 15 -, ne conservant que des appareils dans des versions plus récentes, dont certains devraient, moyennant des modernisations, voler jusque vers 2040 et atteindre le seuil des 12.000 heures.
Un ingénieur de Lockheed Martin, Thomas Jones, a pour sa part souligné que dans l'état actuel des données dont dispose le constructeur, la certification se limitait à 8.000 heures. "Je ne peux rien promettre" au delà de ce seuil, a-t-il dit, soulignant que Lockheed essayait de déterminer comment arriver à ces 8.000 heures de vol pour les appareils de cette génération par le biais d'une procédure appelée "Service Life Extension Program" (SLEP). Pour réaliser une telle SLEP, il faudrait prendre un avion et lui faire subir, jusqu'à la rupture, des tests d'une durée double à celle de la vie espérée pour les appareils à prolonger. "La probabilité de succès d'un tel programme est très faible", a renchéri M. Jones.