Partager:
Six jours après l'arrivée du Tour de France, le peloton international reprend la route, samedi, dans la Clasica San Sebastian, la principale course d'un jour en Espagne, que le Britannique Simon Yates aborde en favori malgré la présence de Tadej Pogacar et Remco Evenepoel.
En grand forme, Yates a raflé deux courses en Espagne cette semaine face à une concurrence beaucoup plus limitée. Mais le Britannique de la formation BikeExchange a tout pour imiter son frère jumeau Adam, vainqueur à San Sebastian voici sept ans.
"C'est une course d'un jour que j'aime beaucoup avec des montées explosives et en général un parcours sur lequel on peut vraiment s'amuser", estime l'ex-vainqueur de la Vuelta, inconstant parfois mais irrésistible dans ses meilleurs jours.
Surtout avec le petit mur de Murgil Tontorra (2 km à 10 %) situé à huit kilomètres de l'arrivée avant le final le plus souvent en descente pour boucler les 224,8 kilomètres.
"Nous avons de très bonnes chances d'aller chercher la victoire", convient son directeur sportif Matt Hayman en citant aussi les Australiens Michael Matthews et Nick Schultz, sortis du Tour de France. A condition qu'ils aient récupéré des fatigues des trois semaines de course.
Ce point d'interrogation qui se pose au départ, chaque année, de la Clasica, vaut pour Pogacar, le dauphin du Danois Jonas Vingegaard dimanche dernier sur les Champs-Elysées.
- Devant les fans basques -
"Depuis la fin du Tour, je suis allé voir ma fiancée Urska courir dans le Tour Femmes et j'ai eu ensuite quelques jours plus calmes", rappelle le Slovène dont la seule participation s'est soldée par un abandon en 2019, lors de sa première saison professionnelle.
Pogacar, qui a le profil idoine pour briller le long de la célèbre plage de la Concha, assure être motivé pour sa dernière course avant une pause: "Les fans basques sont vraiment passionnés par le cyclisme et j'adore courir là-bas." D'autant qu'il conduit une forte équipe UAE avec le prometteur espagnol Juan Ayuso et le Portugais Joao Almeida, en reprise dans la perspective de la Vuelta.
Evenepoel, lui aussi, a la Vuelta pour ligne d'horizon. Le Belge, qui avait signé des débuts fracassants en 2019 à San Sebastian, sort d'un stage en altitude. Pour le vainqueur magistral de Liège-Bastogne-Liège en avril dernier, la seule réserve tient au manque de compétition, un handicap jadis rédhibitoire qui n'est plus vraiment d'actualité au regard de l'entraînement de plus en plus maîtrisé.
En l'absence du champion du monde Julian Alaphilippe (covid-19), deux autres anciens vainqueurs figurent dans la liste des hommes à suivre. L'Américain Neilson Powless (2021), qui avait tiré parti l'an passé d'un plateau moins relevé en raison de la concurrence des JO de Tokyo, et le Néerlandais Bauke Mollema (2016) se sont déjà illustrés à San Sebastian. Tout comme le vétéran espagnol Alejandro Valverde (2008 et 2014), prêt à égaler en cas de succès le record des victoires de son aîné Marino Lejarreta.
Côté français, le forfait d'Alaphilippe laisse en première ligne David Gaudu s'il a bien digéré le Tour de France et les diverses sollicitations de la semaine.