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Carlos Alcaraz a remporté dimanche à 21 ans son deuxième Wimbledon, son quatrième titre dans un tournoi du Grand Chelem, en infligeant à Novak Djokovic l'une de ses pires défaites en finale d'un Majeur.
"C'est le plus beau tournoi, le plus beau court et bien sûr, le plus beau trophée !", a déclaré Alcaraz qui a reçu la coupe des mains de la princesse de Galles Kate, qui faisait dimanche sa seconde apparition publique de l'année.
Alors qu'en 2023 la finale entre les deux hommes avait donné lieu à un bras de fer suffoquant finalement remporté par l'Espagnol, celle de cette année a été un chemin de croix pour le Serbe, une leçon reçue de son jeune adversaire.
En moins de deux heures et demie, Alcaraz a battu 6-2, 6-2, 7-6 (7/4) l'un des tout meilleurs joueurs de l'histoire sur gazon (seul Nadal a été un bourreau encore plus impitoyable lorsqu'il ne lui a laissé que sept jeux en finale de Roland-Garros 2020).
Car Djokovic a remporté 98 matches et sept titres à Wimbledon où seul Roger Federer a fait mieux (105 victoires et 8 titres).
Mais dimanche, le Serbe ne pouvait que s'incliner devant beaucoup plus fort.
"Ce n'est évidemment pas le résultat que je souhaitais, et dans les deux premiers sets mon tennis n'était vraiment pas bon, mais bravo à Carlos d'avoir, lui, joué avec cette qualité, il a tout réussi aujourd'hui", a commenté Djokovic.
- Impuissant -
Lui-même a été impuissant comme très rarement: Alcaraz était trop rapide, trop puissant, trop fin. Retours, passings, amorties, contre amorties, volées, services, coups dans le dos... Alcaraz a déployé son effarante palette de coups. Et Djokovic en a vu de toutes les couleurs.
Alcaraz a marqué 42 coups gagnants pour un total de 109 points gagnés quand Djokovic en a réussi 26 seulement sur un total de 87.
Seul le pédigrée du champion serbe pouvait laisser penser qu'un retournement de situation était envisageable, même si très improbable.
"Il était écrit que je n'y arriverais pas. J'ai essayé de faire durer le match, mais il mérite sans la moindre hésitation la victoire", a commenté Djokovic.
Cette sèche défaite met un terme à un parcours néanmoins inespéré pour lui qui, opéré du ménisque droit le 5 juin, a récupéré à une vitesse incroyable et n'était encore pas certain de jouer quatre jours avant le début du tournoi.
"Il est difficile de réaliser que tu aies joué des matches si vite après avoir été opéré. Je ne peux qu'avoir un immense respect pour ce que tu as réalisé", lui a dit Alcaraz sur le Centre Court.
- Rare doublé -
Pour sa part, il décroche son quatrième trophée du Grand Chelem après l'US Open 2022, Wimbledon 2023 et Roland-Garros 2024.
Il est d'ailleurs le sixième joueur de l'ère Open, après Rod Laver, Björn Borg, Rafael Nadal, Roger Federer et Novak Djokovic, à avoir réussi ce difficile doublé Roland-Garros - Wimbledon qui implique une adaptation très rapide au gazon.
"C'est un immense honneur d'être au côté de ces immenses champions. Je ne suis pas encore un aussi grand champion qu'eux, mais je vais continuer ma route et tenter de compléter mon palmarès", a commenté Alcaraz.
Après cette victoire espagnole à Londres, il reste un grand rendez-vous pour le sport ibère: la finale de l'Euro de football, contre l'Angleterre à Berlin.
"J'ai fait mon job, voyons ce que va faire notre équipe de football !", a lancé Alcaraz à un public qui l'a très amicalement chahuté sur ces propos.
En outre, la tradition veut que les vainqueurs du simple femmes et du simple hommes dansent ensemble lors du bal de Wimbledon organisé le dimanche soir.
Alcaraz doit donc danser avec Barbora Krejcikova, mais comment danse-t-il ?
"Je peux mieux faire. Mais je ferai de mon mieux", répond-il. La mentalité du champion, partout, tout le temps.