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Viendra, viendra pas, jouera ou pas, si oui, comment programmer ses matches ? Rafael Nadal pose de nombreuses questions aux organisateurs de Roland-Garros (26 mai-9 juin) qui se réjouissent de la mise en service du nouveau toit sur le court Suzanne-Lenglen.
"On croise les doigts, pour lui (Nadal, ndlr) mais aussi pour nous parce qu'on a envie de l'accueillir ici à Roland-Garros. Il est chez lui et il le sait", a commenté jeudi lors d'une conférence de presse de présentation de l'édition 2024, la directrice du tournoi Amélie Mauresmo, en référence aux difficultés physiques éprouvées par Nadal pour son retour sur le circuit.
L'Espagnol, qui aura 38 ans le 3 juin en plein Roland-Garros, doit jouer jeudi au Masters 1000 de Madrid son troisième match sur terre battue depuis son 14e titre à Paris... en 2022.
La semaine dernière, il a été battu logiquement au deuxième tour à Barcelone par l'Australien Alex De Minaur.
"Savoir s'il y aura un hommage ou pas, cette année, l'année prochaine, c'est très dépendant de lui et des décisions qu'il prendra. Nous, on attend de voir et on suivra ses souhaits à lui", a insisté Mauresmo.
- Casse-tête -
La présence du Majorquin ajoutera une donnée de poids au casse-tête de la programmation: la plateforme internet payante Prime Video partagera les droits TV avec France Télévisions sur la majorité des matches, mais a l'exclusivité des onze sessions nocturnes, qui débuteront à 20h30 et proposeront l'affiche du jour.
Alors, qui décidera de la programmation de l'ancien N.1 mondial, détenteur de 22 trophées du Grand Chelem et du record de 14 titres à Roland-Garros s'il est présent: les organisateurs, les diffuseurs, le joueur ?
"Ce sujet-là sera central dans la programmation. On se réunira et on verra ce qui est le mieux... peut-être pour Rafa. Ou pour le tournoi... On en parlera. Mais oui, ce sera un sujet qui amènera du débat", a reconnu Mauresmo.
Cette année, le tournoi jouira en tout cas d'un second toit rétractable, sur le court Suzanne-Lenglen, après celui du Philippe-Chatrier.
"Ce toit va nous permettre, en cas d'intempéries, d'avoir un peu plus de flexibilité dans notre programmation et dans le déroulé des matchs tout au long de cette quinzaine", a souligné Mauresmo.
Elle a cependant écarté la possibilité d'y organiser des sessions de nuit comme sur le Central.
- Sécurité -
"On a vite compris que le stade dans son ensemble ne pouvait pas absorber et la population de jour et 15.000 personnes qui attendent pour entrer sur le Chatrier, plus 10.000 autres qui attendraient pour entrer sur le Lenglen, a expliqué Mauresmo. Le chassé-croisé aurait été trop risqué. Donc on a évidemment pensé à cette option, mais on l'a très vite écartée pour des raisons de sécurité."
Ce toit, dont la structure est plus légère que celle du toit du Chatrier, se ferme en une quinzaine de minutes.
Il sera inauguré officiellement le dimanche 26 mai, lors de la première journée du tableau principal, mais "pourra être utilisé durant la semaine des qualifications" si nécessaire, a ajouté Mauresmo.
Quant à la programmation des sessions nocturnes, souvent critiquées pour faire la part trop belle aux matchs du tableau masculin aux dépens du féminin, Mauresmo est restée ferme sur sa position.
"Comme on l'a fait depuis le début, c'est le sportif qui décidera: le match du jour. Je ne me mets pas d'obligation d'équité. Si on a un super match féminin, on le proposera. Si c'est plutôt masculin, ce sera masculin. On n'a pas de quota à respecter", a-t-elle martelé.
Elle a également répété l'a priori négatif du Majeur français à la disparition des juges de ligne, qui sera généralisée sur le circuit ATP à partir de 2025. Mais elle n'y a pas fermé la porte.
"Nous, on est très attachés à l'humain et aux juges de ligne, a insisté la directrice du tournoi. On va voir comment se passe cette édition 2024 et on en parlera. On n'aura pas peur de mettre cette question sur la table et d'avancer sur ce qu'on aura décidé. Mais, de base, ce ne sera pas notre priorité, ça c'est clair!"