Partager:
Rose Harvey, 78ème du dernier marathon olympique chez les femmes, a révélé avoir couru avec une fracture du fémur. Un calvaire qu'elle a raconté à la BBC.
Les Jeux olympiques donnent parfois des idées folles aux athlètes. La preuve avec l'histoire de Rose Harvey, qui a terminé à la 78ème place du marathon féminin le 11 août dernier. La jeune femme rêvait de ces JO 2024 et s'y est rendue contre l'avis de divers médecins, qui l'ont traité pour une blessure à la hanche quelques jours avant de se rendre à Paris. Pour eux, il n'était pas utile de faire les Jeux, au risque d'aggraver la situation.
Interrogée par la BBC, Rose Harvey a révélé qu'elle savait donc à quoi s'attendre pendant le marathon. Mais ce qu'elle y a vécu est à la fois terriblement douloureux et magnifique à raconter.
Une énergie olympique
En début de course, tout semblait bien se passer pour la Britannique. Après quelques kilomètres, malgré tout, le relief du parcours commence à provoquer de grosses douleurs au niveau de la cuisse. "Les descentes, en particulier, étaient un véritable enfer. La douleur ne cessait d’augmenter. À mi-parcours, j’ai réalisé que ça allait vraiment être un calvaire", a même raconté Harvey.
Elle ne croyait pas si bien dire. Forcée de ralentir, elle n'envisage pas l'abandon, alors même que son corps lui hurle de tout arrêter. Mais il lui reste encore 30 bons kilomètres à franchir. Elle a finalement tenu, franchissant la ligne d'arrivée en 78ème place avec un rythme nettement plus faible que ses standards habituels. Mais les circonstances le justifient aisément.
"C’est l’énergie olympique qui m’a permis de franchir la ligne d’arrivée. Dans n’importe quelle autre course, j’aurais abandonné. Je n’ai pas réussi à atteindre mon niveau normal et la douleur était vraiment insupportable, mais je devais et j’allais terminer mon marathon olympique", a raconté Rose Harvey. 2h51 d'effort et au bout, une blessure qui confirme que terminer l'épreuve relève purement et simplement du miracle.
Une fracture du fémur
Les tests médicaux passés par la Britannique après la course ont en effet confirmé la présence d'une fracture de stress au niveau du fémur. Cette blessure, très douloureuse, va nécessiter un certain de temps de traitement.
Mais la coureuse ne regrette rien du tout. "Je me suis accrochée à mon rêve de terminer le marathon olympique. Je m’efforçais de garder le sourire et de m’imprégner de l’énergie de la foule. Je continuais à mettre un pied devant l’autre. Participer aux Jeux olympiques est quelque chose que je n’oublierai jamais. Pouvoir partager cela avec mes amis et ma famille signifie beaucoup pour moi", a-t-elle écrit sur Instagram.
De la folie et en même temps, une performance presque poétique. Une force de la nature !