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Le Néerlandais Max Verstappen a été sanctionné par les commissaires de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) en raison de son langage en conférence de presse jeudi. En réponse, il a décidé d'écourter ses réponses en conférence de presse.
Le triple champion du monde a utilisé à trois reprises le mot 'fucked' pour répondre aux questions des journalistes. Selon les commissaires, le Néerlandais a enfreint les règles. Convoqué après la première séance d'essais libres du Grand Prix de Singapour, vendredi, il devra effectuer "des travaux d'intérêt général".
Le président de la FIA Mohammed Ben Sulayem avait évoqué jeudi, dans une interview au site spécialisé Motorsport, le sujet des grossièretés retransmises à la télévision lors des communications radio par exemple. "Nous devons faire la différence entre notre sport, le sport automobile, et le rap", avait expliqué l'Emirati. "Nous ne sommes pas des rappeurs. Ils disent le mot qui commence par F combien de fois par minute? Nous ne faisons pas cela. Ils sont qui ils sont et nous sommes (qui nous sommes)".
Sous la direction de Ben Sulayem, la FIA fait depuis longtemps campagne pour un langage plus décent en F1, en particulier de la part des pilotes. En août, la FIA a annoncé des sanctions plus sévères pour les critiques à l'encontre des commissaires et des officiels de course. Selon le patron du sport automobile, des études ont montré que les commentaires négatifs des pilotes, en particulier, conduisent à des messages de haine sur les réseaux sociaux.
Verstappen avait répondu jeudi à l'appel de Ben Sulayem. "Tout le monde jure parfois. Insulter ou offenser, ce n'est pas la même chose. Nous disons parfois des choses horribles parce que nous sommes remplis d'adrénaline pendant une course, mais nous avons la malchance que tout soit diffusé. Il serait préférable de ne pas diffuser ces messages radio."
"Un problème avec ma voix"
Samedi, après avoir été battu par Lando Norris lors des qualifications du GP de Singapour, Max Verstappen a décidé d'apporter une réponse claire à cette sanction. Devant Norris et Hamilton, il a en effet écourté toutes les réponses aux questions pour marquer son mécontentement et éviter de jurer.
"Ce n'est pas contre toi", a-t-il commenté en s'adressant au journaliste qui lui posait des questions. "J'ai un problème avec ma voix", a-t-il poursuivi ironiquement, avant de répondre plus largement une fois la conférence terminée, lors des face à face avec les médias. Interrogé sur cette sanction, Lewis Hamilton a même apporté son soutien à son rival. "Honnêtement, je trouve que c'est une blague. Nous sommes l'élite de ce sport et nous faisons des erreurs. Si j'étais à la place de Max, je ne ferais pas ce travail d'intérêt général et j'espère qu'il ne le fera pas", a-t-il détaillé.
Lando Norris aussi trouve visiblement cette sanction disproportionnée. "Il l'a mérité", a d'abord plaisanté l'Anglais pour provoquer celui qui est un de ses amis. "Je pense que c'est injuste et je ne suis pas du tout d'accord avec ce qui a été décidé", a-t-il ensuite détaillé. Décidément, la FIA semble loin de s'accorder avec les pilotes.