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Romain Grégoire, un des grands espoirs du cyclisme français, aborde avec ambition le Dauphiné où il visera une victoire d'étape lundi et mardi, en pensant déjà avec "excitation" à son premier Tour de France.
A 21 ans, il est l'autre pépite de la Groupama-FDJ avec son compère Lenny Martinez, le petit grimpeur qui enchaîne les victoires depuis le début de saison.
Lui aussi a déjà beaucoup gagné depuis ses débuts professionnels l'année dernière, avec cinq victoires en 2023 et un premier succès en World Tour, le plus haut niveau mondial, en avril au Tour du Pays basque.
Surtout, il s'apprête à courir son premier Tour de France cet été, contrairement à Martinez qui ira à nouveau sur la Vuelta.
Les deux jeunes disent ouvertement que c'est leur rêve de gagner un jour le Tour de France même s'ils veulent surtout ne pas brûler les étapes.
"Je découvre encore un autre niveau de course, une excitation supplémentaire, celle du Tour de France, que j'essaye de gérer au mieux possible pour ne pas me laisser gagner par l'euphorie", souligne Grégoire.
Dans l'immédiat, le Bisontin, très fort dans les catégories jeunes, vise d'abord à s'illustrer sur des étapes, tout en occupant un rôle d'équipier pour David Gaudu au général.
C'est aussi de cette manière qu'il aborde son premier Dauphiné qui s'est élancé dimanche, répétition grandeur nature avant la Grande Boucle (29 juin-21 juillet).
- Les JO "dans un coin de la tête" -
"J'ai deux objectifs sur ce Dauphiné, un peu comme sur le Tour de France d'ailleurs. Ici il y a des étapes qui me conviennent, sur lesquelles j'espère pouvoir jouer ma carte personnelle et aller chercher une victoire. Le week-end prochain je serai plutôt aux côtés de David pour le classement général", a-t-il déclaré au départ de la première étape, promise aux sprinteurs.
Grégoire a une belle pointe de vitesse mais excelle surtout dans un rôle de puncheur, parfait pour l'arrivée lundi au sommet du col de la Loge.
"Il y a une belle occasion demain, une autre après-demain, j'espère que les jambes répondront et que j'arriverai à m'exprimer", dit-il, "content de remettre un dossard" car "ça commençait à faire long depuis Liège-Bastogne-Liège", sa dernière course le 21 avril avant un long stage en altitude aux Canaries.
Très présent aux Ardennaises, avec une 24e place à Liège, une 7e à la Flèche Wallonne et une 12e à l'Amstel Gold Race, Grégoire peut aussi s'illustrer sur les courses par étapes (13e au général de Tirreno-Adriatico), dessinant le profil d'un coureur complet capable de briller sur plusieurs terrains.
Il avoue garder aussi dans un oeil sur les Jeux olympiques de Paris où la France alignera quatre coureurs pour la course en ligne.
"Pour tout sportif, c'est quelque chose qui fait plus que rêver. Si je pouvais aller aux JO, ça serait beau. C'est dans un petit coin de ma tête."
"Après je sais que pour l'instant je ne suis pas forcément dans les quatre à qui on pense en premier, ajoute-t-il. Donc j'ai peut-être quelque chose à jouer là-dessus sur le Dauphiné, les Championnats de France et le début du Tour de France. Si ça se passe vraiment très très bien, j'aurai peut-être ma place."