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L'arrière international du RC Toulon Melvyn Jaminet a été écarté du groupe du XV de France actuellement en tournée en Amérique du Sud, après des propos racistes dans une vidéo publiée dimanche et dont il s'est dit "honteux".
"Ma daronne (ma mère, NDLR) qui me demande si j'ai fait la fête (il souffle). Je te jure le premier arabe que je croise sur la route je lui mets un coup de casque", déclare, visiblement énervé, le joueur (25 ans, 20 sélections) qui se filme lui-même dans cette courte vidéo non datée, postée sur Instagram et depuis supprimée.
Dans un communiqué publié rapidement après sa diffusion, la Fédération française de rugby a condamné "avec la plus grande fermeté les propos tenus par Melvyn Jaminet qui sont "totalement inacceptables et contraires aux valeurs fondamentales de notre sport".
Le joueur "a été mis à l'écart avec effet immédiat et quitte le groupe France actuellement présent en Argentine", a ajouté la FFR, soulignant qu'une "enquête interne" était en cours pour "prendre les mesures appropriées".
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a salué sur X une "réaction rapide et adaptée à l'effroi que suscitent les propos de Melvyn Jaminet", ajoutant "tolérance ZERO contre le racisme".
Jaminet était entré en jeu à la 73e minute de la victoire face à l'Argentine (28-13), samedi à Mendoza, la première chez les Pumas depuis 2016. Remplaçant de l'arrière Léo Barré, il avait inscrit deux points en transformant l'essai de l'ailier Théo Attissogbe (76e).
Le RCT a pour sa part réagi sur son compte X, "condamnant les propos tenus et se désolidarise de ceux-ci" et annonçant lui aussi l'ouverture d'une "enquête interne".
- "Le racisme est inacceptable" -
Dimanche soir, Jaminet a publié un message d'excuses sur son compte Instagram. "Je suis profondément désolé et honteux de mes paroles", écrit le joueur. "Je tiens à m'excuser auprès de tout le monde. Je comprends que cela ait pu blesser et offenser de nombreuses personnes, et je tiens à dire clairement que ces propos ne reflètent en aucun cas mes valeurs ou celles de l'équipe de France de rugby".
"Le racisme, sous toutes ses formes, est inacceptable et va à l'encontre de tout ce en quoi je crois. Je comprends la sanction de la FFR et me tiens à leur disposition afin de mettre la lumière sur cette affaire", conclut-il dans son texte signé Melvyn.
Ce n'est pas la première fois que l'équipe de France se retrouve dans la tourmente à cause de ses joueurs. En plein Mondial-2023, le deuxième ligne de Montpellier Bastien Chalureau avait ainsi été au coeur d'une polémique liée à son passé judiciaire et une condamnation pour des violence à caractère raciste remontant à 2020.
En début d'année, la cour d'appel de Toulouse a confirmé la condamnation prononcée en première instance contre Chalureau pour violences à six mois d'emprisonnement avec sursis. Mais elle n'a finalement pas retenu le caractère raciste des faits.
Le XV de France doit affronter l'Uruguay, mercredi à Montevideo, pour un match amical n'ayant pas valeur de test. Les Bleus doivent ensuite retrouver l'Argentine, le 10 juillet à Buenos Aires pour conclure sa tournée estivale.