Partager:
Deux semaines après son revers en Irlande (32-19), son premier en plus d'un an, le XV de France passe un test de personnalité contre l'Ecosse, dimanche au Stade de France lors de la 3e journée du Tournoi des six nations.
Relever la tête ou dire au revoir aux rêves bleus d'un nouveau titre: une nouvelle défaite contre le XV du Chardon renverrait Fabien Galthié et ses troupes à leurs doutes; une victoire et les coéquipiers d'Antoine Dupont pourraient encore espérer devancer l'Irlande, qui vise elle un premier Grand Chelem depuis 2018, et reprendre leur marche en avant en direction du Mondial-2023 à domicile (8 septembre-28 octobre).
Mais pour ça, il faudra donc battre l'Ecosse de Finn Russell, 2e derrière les Irlandais avec deux victoires en autant de matches et dix points au compteur.
Les hommes de Gregor Townsend, portés par un Russell XXL et un Duhan van der Merwe en verve, ont commencé l'édition 2023 tambour battant: ils ont d'abord dominé l'Angleterre (29-24) avant de croquer le pays de Galles (35-7). Ils débarquent donc "plein de confiance" selon le troisième ligne François Cros, au Stade de France où ils restent sur un succès 27-23 en mars 2021.
A l'époque, un essai de van der Merwe en toute fin de rencontre avait fait basculer le match en faveur de l'Ecosse, qui s'était imposé en France pour la première fois depuis 1999 et avait ainsi offert le titre aux Gallois.
Avant le choc de la 4e journée face au XV du Trèfle, meilleure nation mondiale et qui a tour à tour assommé les Bleus (32-19), l'Australie (13-10), l'Afrique du Sud (19-16) ou les All Blacks (32-22), les Ecossais entendent donc jouer un tour pendable aux Français, qui n'ont plus perdu deux fois d'affilée depuis février 2019.
- "Nous devons nous relever" -
Avec Russell et van der Merwe mais aussi l'arrière Stuart Hogg, le troisième ligne Hamish Watson ou le centre Sione Tuipulotu, les Ecossais ont les armes pour faire trembler les locaux.
"Nous sommes tombés, nous devons nous relever", a d'ailleurs lancé Galthié. Ce ne sera pas évident. D'abord, parce que le XV du Chardon n'est plus ce +sympathique loser+, qui jouait bien avant de perdre avec le sourire.
"C'est la seule équipe qui nous a battus deux fois dans le Six nations en trois ans", a d'ailleurs prévenu l'entraîneur en charge de l'attaque français Laurent Labit.
"On sait que le paquet d'avants écossais est très costaud en mêlée", a rappelé Karim Ghezal, co-responsable de la conquête et des tâches spécifiques. "Ils ont marqué beaucoup d'essais parce que, dès qu'ils ont des fautes, ils tapent en touche -- ils aiment ça avec Finn Russell -– donc on sait que la discipline sera importante"
Ensuite, parce que les Bleus vont aussi ne pas être aussi indisciplinés qu'en Italie (18 pénalités) et moins joueurs qu'en Irlande (180 passes).
Ce France-Ecosse sera aussi une opposition de styles et de générations, avec le froid Romain Ntamack face au chaud Finn Russell, un duel sur les ailes Penaud-Dumortier face à van der Merwe-Steyn ou le combat dans la cage entre Thibaud Flament et Richie Gray.
"Ce qu'on veut, dimanche soir, c'est être encore en course pour remporter cette épreuve", a lancé Karim Ghezal. L'heure du rebond.