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Intouchable sur 1.500 m, la Kényane Faith Kipyegon s'est parée d'or pour la troisième fois d'affilée aux Jeux de Paris au Stade France, où le Norvégien Jakob Ingebrigtsen a pris sa revanche sur 5.000 m samedi.
Pour la dernière soirée d'athlétisme sur la piste violette du Stade de France, Kipyegon (30 ans) a répété sur 1.500 m la même performance que la Belge Nafissatou Thiam au bout de l'heptathlon la veille : elle y a conquis une troisième couronne consécutive dans la même discipline, après 2016 et 2021.
La détentrice du record du monde de la distance - qu'elle a amélioré il y a un mois dans un autre stade de Paris - a même signé un record olympique en s'imposant 3 min 51 sec 29, devant l'Australienne Jessica Hull (3:52.56) et la Britannique Georgia Bell (3:52.61, record national).
"J'écris l'histoire, c'était mon objectif, apprécie-t-elle. Depuis mes premiers en 2016, mes JO se sont tous très bien passés. J'espère continuer sur cette voie et motiver des jeunes filles et des jeunes femmes à travers le monde."
Kipyegon conclut ses JO sur une note dorée après l'ascenseur émotionnel du 5.000 m en début de semaine, quand elle a été un temps déclassée avant que la médaille d'argent lui soit réattribuée.
- Wanyonyi perpétue la tradition kényane -
"Après ce que j'ai vécu avec le 5.000 m, je n'ai pas bien dormi, ça m'a mangé beaucoup d'énergie, alors m'en sortir aujourd'hui (samedi)... Je n'ai pas les mots", souffle-t-elle.
Ejecté du podium du 1.500 m mardi, la distance qui a fait de lui un champion olympique il y a trois ans à Tokyo, Ingebrigtsen s'est vengé sur 5.000 m.
Aux deux derniers Championnats du monde déjà, il s'était consolé avec l'or du 5.000 m de la déconvenue du 1.500 m, dont il n'avait obtenu que l'argent tant en 2022 que 2023, croqué dans les derniers hectomètres de course.
Samedi soir, Ingebrigtsen a bouclé sa course en 13 min 13 sec 66, devant le Kényan Ronald Kwemoi (13:15.04) et l'Américain Grant Fisher (13:15.13). Le voilà désormais double champion olympique, à 23 ans.
A vingt ans seulement, le jeune Emmanuel Wanyonyi a perpétué la tradition kényane sur 800 m en offrant à son pays un cinquième sacre olympique de suite.
Wanyonyi, qui a mené la course de bout en bout à un rythme fou, est devenu en 1 min 41 sec 19 le troisième meilleur performeur de l'histoire, à 28 centièmes du record du monde de son illustre compatriote David Rudisha (1:40.91).
"Tu dois courir devant du début à la fin, lui a conseillé ce dernier la veille, d'après Wanyonyi. Peut-être que tu peux battre le record du monde à l'avenir, mais pas maintenant."
Juste derrière Wanyonyi, ont suivi le champion du monde en titre, le Canadien Marco Arop (1:41.20), et l'Algérien Djamel Sedjati (1:41.50), qui était le plus rapide de la saison avant les Jeux de Paris.
- Non à l'or partagé -
Pas de partage au saut en hauteur : le Néo-Zélandais Hamish Kerr et l'Américain Shelby McEwen n'ont pas suivi l'exemple de Gianmarco Tamberi et Mutaz Essa Barshim.
Il y a trois ans à Tokyo, à égalité parfaite, l'Italien et le Qatari avaient partagé l'or.
Dans la même situation, après avoir franchi 2,36 m au premier essai mais échoué à passer 2,38 m, Kerr et McEwen ont tenu à se départager. Trois barres de barrage plus tard, à 2,38 m, 2,36 m et enfin 2,34 m, c'est le premier, déjà champion du monde en salle en mars à Glasgow, qui en est sorti victorieux.
A 33 ans, Barshim a cette fois remporté le bronze (2,34 m), sa quatrième médaille en quatre JO.
Tamberi, souffrant depuis plusieurs jours à cause de calculs rénaux et encore réveillé par la douleur en pleine nuit avant la finale olympique, a été incertain jusqu'à la dernière minute. Malgré tout présent, "Gimbo" n'a pu franchir que 2,22 m, mais a buté sur la barre suivante, à 2,27 m.
Final en beauté pour "Team USA", avec les deux dernières médailles d'or distribuées au Stade de France : celles des relais 4x400 m masculin et féminin.
Tout au long des épreuves d'athlé, les Etats-Unis ont collectionné 34 médailles, dont quatorze en or. Aucun autre pays n'en a totalisé plus de dix (Kenya et Grande-Bretagne).
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