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Liam Everts (KTM) a été opéré avec succès à l'hôpital Huashan de Shanghai, en Chine, après avoir subi une fracture de la cinquième vertèbre cervicale. Son équipe a confirmé le bon déroulement de l'opération et a programmé son retour en Belgique à la semaine prochaine.
Everts a été victime d'une chute et d'un accrochage avec Lucas Coenen (Yamaha) lors de la seconde manche du Grand Prix de Chine de motocross, 19e et avant-dernière épreuve du championnat du monde en MX2 dimanche à Shanghai. Dans la foulée, il avait été soigné par l'équipe médicale sur place avant d'être emmené à l'hôpital. Après avoir reçu le résultat des examens, son équipe avait confirmé qu'il souffrait d'une fracture de la cinquième vertèbre cervicale.
"Everts a été transféré dans un service spécialisé de l'hôpital Huashan, où il a commencé à retrouver des sensations au niveau de ses membres. L'opération visant à fixer l'os s'est bien déroulée et les chirurgiens sont convaincus qu'il se remettra complètement", a écrit KTM dans un communiqué. "Liam restera en Chine pendant une semaine pour une évaluation avant de pouvoir rentrer en Belgique où il entamera son processus de rééducation."
Everts ne devrait donc pas participer à la dernière manche du championnat du monde en MX2, dans deux semaines à Cozar, en Espagne. Sa participation à la 77e édition du Motocross des Nations, dernière compétition de l'année prévue du vendredi 4 au dimanche 6 octobre à Matterley Basin, en Grande-Bretagne, est également incertaine en raison de sa blessure. En plus de Liam Everts, l'équipe belge compte également les frères Lucas et Sacha Coenen.
Stefan Everts a eu peur
Liam Everts est le fils de Stefan Everts, le plus grand pilote belge de motocross de l'histoire. Ce dernier était présent à Shanghai et a assisté au premier rang à ce crash qui, visiblement, lui a offert une fameuse frayeur. En effet, dès la chute, Stefan Everts a senti monter une grosse angoisse.
"J’ai pensé : Allez, dégage-toi, ne reste pas sous cette moto ! Mais Liam est resté immobile. Je devais aller le voir. Le médecin voulait le faire sortir de la piste le plus vite possible, mais Liam a crié : « Non ! ». Il sentait que quelque chose n’allait pas. Il ne sentait plus ses bras et ses jambes. Ce que j’ai ressenti à ce moment-là est indescriptible. Heureusement, au bout de quelques minutes, il a retrouvé la sensibilité de ses membres. Il n’y a eu que des cris et des pleurs, car les organisateurs n’ont pas non plus arrêté la course. Une grave erreur selon moi ! Avec une minerve, Liam a été transporté à l’hôpital le plus proche", a avoué l'ancien pilote à Sudinfo.
Pris en charge par des médecins de premier plan, Liam Everts va mieux et peut déjà se lever, selon son paternel. Ce dernier dénonce cependant un manque de rigueur dans le chef des instances dirigeantes de la discipline, qui n'ont par exemple pas arrêté la course après l'accident de son fils.
"Je pense que la FIM (NDLR : fédération du sport automobile) devrait intervenir davantage lorsqu’on voit les risques que prennent de plus en plus les coureurs. Où sont les limites ? On peut créer du spectacle sans mettre les autres en danger. Coenen a voulu défendre sa position dimanche, mais s’il avait gardé sa ligne, il serait entré en premier dans le virage avant Liam. Je ne dis pas que Coenen l’a fait exprès, mais il n’était pas censé rouler devant lui. En tant que professionnel, vous devez être capable de juger cela. Si vous ne pouvez pas le faire, la FIM devrait intervenir, mais elle ne le fait pas. Elle autorise tout. Et ce, alors que ces gars sont des exemples pour les jeunes. C’est ainsi que l’on envoie un mauvais signal", a-t-il estimé.
