Partager:
Parmi toutes les facettes qui caractérisent le football, son imprévisibilité est probablement celle qui rend ce sport particulièrement beau. Nouvelle démonstration ce mercredi soir lors de la demi-finale de Ligue des Champions entre le Real Madrid et le Bayern Munich.
Alors que son équipe est dans les cordes après un magnifique but de Davies, Carlo Ancelotti lance Brahim Diaz, et, surtout, Joselu alors qu'il ne reste plus qu'une dizaine de minutes à jouer. Joselu, le seul réel attaquant du Real Madrid cette saison, cantonné à un rôle de remplaçant, arrivé sur la pointe des pieds après le départ de Karim Benzema. "Je ne viens pas pour remplacer quelqu'un, je viens pour apporter ma pierre à l'édifice, pour me faire plaisir, pour faire ce que l'entraîneur me demande. Nous connaissons tous le niveau de Karim, mais je suis ici pour faire un travail différent", déclarait-il modestement à son arrivée dans la Maison Blanche.
À sa montée au jeu, rares devaient être les supporters du Real Madrid à se réjouir de le voir fouler la pelouse. Joselu, c'est probablement le joueur du club le plus critiqué par les fans cette saison. Mais il a répondu, et de la meilleure des manières, en renversant le match avec deux buts en trois minutes. Le numéro 9 était au bon endroit au bon moment, d'abord pour profiter d'une erreur de Manuel Neuer, pourtant impérial jusque-là, ensuite pour réceptionner un centre de Rüdiger. Mais n'est-ce pas ce qu'on attend d'un buteur?
Un amoureux du club
Si Joselu rentrera probablement dans le coeur des supporters après ce doublé, lui, n'a pas attendu cette rencontre pour montrer son attachement au Real Madrid. Passé par l'équipe réserve du club, le joueur espagnol de 34 ans a ensuite pas mal vagabondé en Allemagne et en Angleterre avant de revenir sur ses terres, pour finalement faire son retour dans l'équipe de ses rêves. En 2022, alors qu'il jouait pour le Deportivo Alavés, Joselu était d'ailleurs présent au Stade de France pour la finale de Ligue des Champions entre le Real Madrid et Liverpool... avec un maillot merengue. Une histoire qui rappelle évidemment celle d'Edin Terzić, l'entraineur de Dortmund.
Tous les deux auront l'occasion de passer de spectateur, à acteur, le 1er juin, en finale de Ligue des Champions, dans le mythique stade de Wembley.