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Recep Tayyip Erdogan a qualifié la suspension du joueur Merih Demiral de "purement politique" et "incompréhensible", dans des propos tenus dans l'avion le ramenant de Berlin. Le président turc avait assisté samedi au match contre les Pays-Bas, perdu 2-1 par la Turquie. "En fait, c'est une sanction infligée à la Turquie en tant que nation", a-t-il lancé.
Lors du huitième de finale contre l'Autriche, Merih Demiral a célébré un but avec "un salut de loup", un symbole du groupe d'extrême-droite turc des Loups Gris. Le joueur de football a écopé de deux matchs de suspension pour ce geste, ce qui a été très mal pris en Turquie.
"La sanction contre Merih ne concerne par Merih personnellement", a estimé le président Erdogan, estimant que cette décision jetait une "ombre sur le championnat."
Toutefois, cette suspension n'a pas affecté le moral de l'équipe, a observé M. Erdogan. "Malgré toute cette négativité, notre équipe nationale a rendu les choses très difficiles pour les Pays-Bas. L'équipe a répondu à l'injustice avec le football spectaculaire qu'elle a joué sur le terrain."
Après l'élimination, M. Erdogan s'est rendu dans le vestiaire turc. Les médias turcs avaient précédemment rapporté que la polémique autour de Demiral était la raison du voyage du président en Allemagne.
Le gouvernement allemand a convoqué jeudi l'ambassadeur de Turquie à Berlin en raison du geste de Demiral. En Allemagne, les Loups gris, partisans d'Erdogan, sont sous surveillance.
