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Une Italie profondément renouvelée par Roberto Mancini, avec pas moins de six nouveaux Azzurri ayant célébré leur première sélection, a résisté à l'Allemagne (1-1), samedi à Bologne, lors de la première journée de la Ligue des nations.
Toujours invaincue (huit victoires, deux nuls) depuis l'arrivée d'Hansi Flick au poste de sélectionneur en septembre 2021, la Mannschaft a certes eu les meilleures occasions pour remporter cette 36e édition de ce classique du foot européen.
Mais la Nazionale, malgré son moral en berne trois jours après avoir été giflée par l'Argentine (3-0), a eu les ressources pour trouver la faille la première après l'entrée en jeu d'un jeune de 18 ans, Wilfried Gnonto, évoluant au FC Zürich, auteur d'un débordement décisif pour Lorenzo Pellegrini (70e).
Cela n'a pas suffi à faire trembler cette Allemagne redevenue solide, qui a égalisé juste après par Joshua Kimmich (73e).
Il y a moins d'un an, les profils étaient pourtant inversés à l'issue de l'Euro: la Mannschaft en était sortie fragilisée, battue par l'Angleterre (2-0) en huitième de finale, et l'Italie étincelante, après avoir maté en finale ces mêmes Anglais (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.).
Bonucci en tribune
Mais depuis tout a changé: l'Allemagne brille à nouveau et a même été la première nation (hors pays organisateur) à décrocher son billet pour le Mondial-2022, où elle aura son mot à dire.
L'Italie, elle, a raté l'avion pour le Qatar en trébuchant face à la Macédoine du Nord (0-1) en barrage en mars, et est redevenue quelconque, pâle comme son nouveau maillot bleu clair.
Mais quoi de mieux qu'une affiche ancestrale contre l'Allemagne pour tenter de relancer une Italie déboussolée?
C'était l'espoir de Mancini, sur ce terrain où il a joué son premier match de Serie A comme joueur, il y a plus de 40 ans, décidé à tout changer pour sa 50e sur le banc de la Nazionale.
Nombre des héros de l'Euro étaient chez eux (Verratti, Chiesa, Jorginho, Insigne, Immobile) et les autres sur le banc (Barella) voir en tribunes (le nouveau capitaine en titre Bonucci, Locatelli, Belotti).
Seuls Gianluigi Donnarumma et Alessandro Florenzi, avec le brassard, rappelaient les "nuits magiques" de l'Euro dans cette équipe confiée à la jeunesse d'Alessandro Bastoni en défense, de Sandro Tonali au milieu de Gianluca Scamacca en attaque.
Point de départ
Le milieu de Sassuolo Davide Frattesi, 22 ans, a fêté sa première apparition, imité par cinq autres jeunes Azzurri en seconde période.
Cette Italie en reconstruction a évidemment souffert dès que les attaquants allemands ont accéléré.
Donnarumma a bien repoussé une frappe en angle fermé de Serge Gnabry (15e) et Florenzi s'est sacrifié sur un tir de Thomas Müller (25e). Puis Gnabry a manqué le cadre au terme d'une belle action allemande (38e).
Mais peu à peu, la Nazionale a osé aller piquer l'Allemagne. Frattesi a manqué le cadre (34e) mais Scamacca a trouvé le poteau de loin (35e). Ce dernier s'est encore mis en évidence avec une tête à côté (47e) et une tentative de retourné trop centrale (53e).
Mancini a alors lancé Gnonto: l'inattendu attaquant du FC Zürich a réveillé l'espoir italien en débordant Thilo Kehrer pour trouver Pellegrini dans les six mètres (70e).
L'Allemagne a toutefois immédiatement égalisé en profitant d'une défense fragile italienne, Joshua Kimmich étant le plus prompt pour reprendre un ballon mal repoussé (73e).
Mais Donnarumma a su préserver dans une fin de match chaude ce point, qui ressemble pour Mancini à un point de nouveau départ.