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Olivier Dall'Oglio a exprimé sa "honte" et un sentiment de "colère", après le naufrage de son équipe de Saint-Etienne à Nice (8-0) vendredi soir en ouverture de la 5e journée de Ligue 1.
"C'est le sentiment de honte (qui prédomine, NDLR)", a lancé Dall'Oglio après la rencontre. "On n'est pas fiers du tout de ce qu'on a produit. Moi le premier, l'ensemble des joueurs, tout le monde. Maintenant on est ensemble, on sait que ça va être compliqué."
"On est passé complétement à travers", a-t-il poursuivi. "On a oublié les bases dans le football: les courses, gagner des duels, être ensemble, être en bloc. Si en plus, on tombe sur une bonne équipe en face, ça fait mal, ça fait très mal."
Pour lui, Saint-Etienne a ressemblé à l'équipe qui avait perdu à Brest (4-0) lors de la 3e journée. "Comme à Brest, quand on a pris un but, on n'a pas eu de réaction, a-t-il déploré. Là aussi, il va falloir bosser. Si on veut lutter avec les armes qu'on a aujourd'hui, il faut avoir du caractère. C'est sûr."
S'il admet être "en colère", il refuse de "l'exprimer" dans un cadre public. "Je vais demander des explications. J'ai analysé ma propre décision. J'ai renouvelé la même équipe, avec le même schéma que contre Lille (victoire 1-0 lors de la 4e journée, NDLR). Mais peut-être que cette équipe-là, il faut la renouveler de semaine en semaine. Il faut changer quelques joueurs qui ne sont pas prêts."
Dall'Oglio s'est senti "le premier responsable", il a donc "compris la réaction des supporters" qui ont quitté le parcage réservé aux visiteurs à la 40e minute. "Je m'en excuse auprès d'eux. Je sais que c'est très dur parfois de se déplacer, de venir supporter. Ils le font avec ferveur. On n'a pas été à la hauteur."
"Demain matin (samedi), on va se revoir, a-t-il encore précisé. On va travailler sur le match de Nantes (le week-end prochain). On essaiera de trouver des explications. Il faut analyser ce match, s'en servir pour l'avenir. On sait très bien que notre saison sera difficile. On l'a annoncé depuis le début (...) Mais il faut mettre de l'intensité, tout le temps. Là, on est rentré en trottinant. Quand on voit les images, ça fait peur."
Après la rencontre, trois hommes ont successivement pris la parole dans les vestiaires, a-t-on appris auprès d'une source interne au club. D'abord, l'entraîneur, puis Huss Fahmy, représentant de Kilmer, le nouvel actionnaire du club, ainsi que Loïc Perrin, dirigeant historique.
Ils ont insisté sur "la honte que devaient avoir les joueurs après ce match catastrophique", ainsi que "sur le fait que cela ne devait plus jamais se reproduire", a indiqué cette source interne, qui a conclu: "Ce sentiment ne doit plus jamais les quitter, mais l'échec est collectif, c'est une leçon."