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Le rejet par la Ligue de football professionnel (LFP) du contrat du Marocain Hakim Ziyech laisse le PSG bredouille à l'issue du mercato hivernal, un fiasco au moment où se profile l'échéance cruciale de la Ligue des champions.
Alors que l'équipe marque singulièrement le pas sur le terrain depuis le début de l'année 2023 et que le choc face au Bayern approche à grands pas en 8e de finale de C1 (aller le 14 février au Parc des Princes, retour le 8 mars), les décideurs parisiens n'ont pas su profiter de la fenêtre hivernale du marché des transferts pour régénérer un effectif qui tire la langue.
Le bilan est à cet égard éloquent: aucune arrivée n'a été enregistrée contre trois départs (Pablo Sarabia, Keylor Navas, Ayman Kari). L'échec du dossier Ziyech illustre à merveille les malheurs du PSG dans sa quête de renforts.
A la recherche d'un joueur offensif pour pallier le transfert de Sarabia à Wolverhampton, Paris avait jeté, sans succès, son dévolu sur le Lyonnais Rayan Cherki puis sur le Brésilien Malcom (Zenith St Pétersbourg) avant de se rabattre in extremis sur le Marocain Ziyech (29 ans), en délicatesse à Chelsea.
Toutes les conditions semblaient réunies pour le prêt du tout frais demi-finaliste du Mondial-2022. Le joueur avait fait le déplacement mardi à Paris et avait même passé sa visite médicale, selon une source interne. Mais un improbable imbroglio est venu faire capoter l'opération.
- Skriniar, autre déconvenue -
Selon deux sources ayant connaissance du dossier, Chelsea a commis plusieurs erreurs dans l'envoi au PSG des documents administratifs nécessaires à l'enregistrement du contrat... Et l'heure de clôture du mercato en France a été ratée.
Les clubs de L1 étaient en effet tenus de transmettre les contrats à 23H00 mardi soir aux services de la LFP, qui leur octroyaient une heure de plus pour enregistrer ces mutations dans le logiciel régissant les transferts internationaux (Fifa TMS).
Le club parisien a néanmoins tenté de plaider sa cause en déposant mercredi un recours auprès de la LFP, mais la commission juridique de l'instance l'a rejeté.
"Malheureusement ça ne s'est pas fait, ce sont les aléas du mercato", a soupiré Christophe Galtier après la victoire à Montpellier (3-1), "mais je veux préciser que la responsabilité n'incombe pas au PSG".
A cette déconvenue dans le dossier Ziyech, est venue s'ajouter l'impossibilité pour Paris de conclure dès cet hiver le transfert du défenseur slovaque Milan Skriniar, pourtant érigé comme une priorité depuis plusieurs mois par le conseiller football Luis Campos.
Le joueur de l'Inter Milan, en fin de contrat en juin, s'est déjà mis d'accord avec Paris mais il devra attendre l'été prochain avant de revêtir le maillot du PSG, les dirigeants nerazzurri s'étant montrés très gourmands dans les négociations avec le PSG, aux capacités financières limitées par les contraintes du fair-play financier et ses énormes pertes de la saison 2021-2022 (près de 370 millions d'euros).
- Pression -
C'est donc sans renfort en défense, un secteur où la charnière Ramos-Marquinhos n'en finit pas d'inquiéter en attendant les retours de blessures de Presnel Kimpembe et de Nordi Mukiele, et sans alternative en attaque derrière l'intouchable trio Messi-Mbappé-Neymar que Paris va se frotter au Bayern Munich.
Si le PSG a raté son mercato d'hiver, les Bavarois, fragilisés par une cascade de blessures (Manuel Neuer, Lucas Hernandez, Sadio Mané, Noussair Mazraoui), se sont eux bien renforcés avec le gardien suisse Yann Sommer et les deux défenseurs Joao Cancelo et Daley Blind.
La pression va donc être énorme lors des prochaines semaines sur Luis Campos, qui n'a pas marqué des points auprès des propriétaires qataris durant cette séquence, et l'entraineur Christophe Galtier, arrivé dans ses bagages l'été dernier.
Le technicien parisien avait toutefois tenté de dédramatiser mardi en conférence de presse un éventuel bide lors du marché des transferts.
"S'il n'y a pas d'arrivée, et bien il n'y a pas d'arrivée, avait-il déclaré. Cet effectif là a fonctionné et très bien fonctionné pendant des mois. Il n'y a aucune raison que ça ne revienne pas, à partir du moment où on a tous le même objectif: que l'équipe vient avant les individualités."