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Créer la surprise, voire être "dangereux" comme en mars, quand ils se sont imposés contre le Portugal de Cristiano Ronaldo: pour leur retour dans l'Euro après 24 ans de disette, les Slovènes parient sur leur esprit d'équipe.
Ce n'est que la deuxième fois que le petit pays alpin indépendant depuis 1991 participe à la compétition. C'était la génération Zlatko Zahovic, qui avait enchaîné avec le Mondial-2002. Depuis cette période, les "Dragons", désormais 57e au classement Fifa, n'ont disputé qu'un seul grand tournoi, le Mondial-2010.
"Je suis très heureux que nous ayons décroché cette qualification et remis le football sur la carte des sports", déclarait récemment devant la presse le sélectionneur Matjaz Kek, 62 ans.
La Slovénie, pays au glorieux palmarès olympique et qui compte dans ses rangs le champion cycliste Tadej Pogacar ou encore le basketteur vedette de la NBA Luka Doncic, affiche en revanche un pâle bilan côté ballon rond.
La seule star internationale de ce Petit Poucet reste le capitaine et gardien de l’Atlético Madrid Jan Oblak, 31 ans, considéré comme une pointure mondiale, dernier défenseur d'une nation de 2 millions d'habitants.
Sur le papier, "la Slovénie n'a aucune chance de se hisser au second tour", estime le chroniqueur sportif Andrej Miljkovic. "Mais l'esprit d'équipe de cette sélection la rend bien plus précieuse que la seule somme de ses joueurs", dit-il à l'AFP.
- Le talent Sesko -
Ces outsiders "pourraient battre au moins le Danemark et la Serbie", poursuit le chroniqueur. L'Angleterre, qui les avaient éliminés lors du dernier match de poules à la Coupe du monde 2010, paraît hors de portée, mais avec le repêchage des quatre meilleurs troisième, une première qualification pour la phase à élimination directe de leur histoire est envisageable. Si les Slovènes maintiennent leur cohésion.
"On est capable du pire comme du meilleur", lance le sélectionneur Matjaz Kek, cité par le magazine sportif EkipaSN.
"On a les connaissances, l'énergie et le courage nécessaires pour mettre en difficulté n'importe qui", prévient-il, alors qu'il veille à préserver l'atmosphère familiale mise en place depuis sa prise de fonctions en 2018.
Celui qui avait mené la Slovénie à son deuxième Mondial, en 2010, est cependant préoccupé par les performances inégales de ses joueurs lors des derniers matches.
Pour créer l'exploit, il peut compter, outre son gardien, sur ses deux attaquants principaux, Andraz Sporar, 30 ans, du Panathinaïkos, et surtout le prometteur Benjamin Sesko, 21 ans, qui évolue à Leipzig.
"Il est devenu un élément clé de l'équipe", "un aimant", souligne son entraîneur, saluant "un garçon appliqué prêt à s'entraîner jour et nuit pour atteindre ses objectifs". "Parfois je dois même freiner ses ardeurs", dit-il dans une interview publiée mercredi sur le site de l'UEFA.
Matjaz Kek en est convaincu: la Slovénie ne va pas à l'Euro pour "faire de la figuration".
Première réponse à Stuttgart le 16 juin contre le Danemark, une sélection face à laquelle les Slovènes s'étaient inclinés lors des éliminatoires en novembre.