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Angleterre: c'est la crise à Arsenal, que se passe-t-il?

Triste 15e du Championnat d'Angleterre, Arsenal déchante un an après l'arrivée pleine d'espoir de l'entraîneur Mikel Arteta, mais le quart de finale de Coupe de la Ligue contre Manchester City, mardi soir, est l'une des dernières chances d'enchanter une saison déjà compromise.

C'est un bien triste anniversaire qu'a fêté dimanche l'ancien joueur du Paris Saint-Germain, qui avait quitté le 20 décembre 2019 son poste d'adjoint de Pep Guardiola à Manchester City pour prendre en main les Gunners.

Relancer le club londonien était une tâche immense, surtout pour un "débutant", et on a pu croire que le pari était en passe d'être gagné quand Arsenal a remporté la Coupe d'Angleterre le 1er août, en éliminant City au passage en demi-finale, et en entamant plutôt bien la saison actuelle.

Après la 7e journée, le club n'était certes que 9e, mais avec 4 victoires et trois défaites - contre Liverpool, City et Leicester - et il restait sur une victoire à Old Trafford (1-0) prometteuse.

Mais depuis, Arsenal a pris deux points sur les sept journées suivantes pour signer son pire début de saison depuis 1974, si bien que "retour à la case départ" semblerait encore en-deçà de la vérité.

Lorsque Unaï Emery a été limogé par le club en 2019 après 13 journées, Arsenal avait 18 points et marqué autant de buts, soit 1,38 par match quand celui d'Arteta tourne actuellement à 1 point et 0,86 but par match.

Néant offensif et déni

Sous Arteta, Arsenal tire moins au but, cadre moins, mais le plus inquiétant est le déni dans lequel semble être l'entraîneur quant au néant offensif de son équipe.

"Nous avons dominé le match. Nous nous sommes créé assez d'occasions pour faire au moins match nul dans cette rencontre. Je pense que la chance n'est pas de notre côté", a-t-il ainsi assuré après la défaite de ce week-end (2-1) à Everton, alors que son équipe n'a cadré que deux tirs de tout le match et n'a marqué que sur penalty.

Toute la Premier League a compris qu'avec une défense compacte, on ne risque pas grand-chose, mais Arteta s'enferre dans un jeu de possession stérile qui fait ressembler Arsenal à un Manchester City bas de gamme, avec beaucoup de possession et de passes, mais l'explosivité et le danger en moins.

"Laissez la balle à Arsenal, qu'est-ce qu'ils vont en faire? Ils ne créent rien!", s'était ainsi emporté le consultant de Sky et ancien de Liverpool, Jamie Carragher. "La possession ne veut rien dire: ce qui compte, c'est ce qu'on crée. Ce n'est pas un concours à qui aura le plus le ballon".

Les regards se tournent forcément vers l'attaque et Pierre-Emerick Aubameyang, blessé à Everton, mais devenu extrêmement discret depuis qu'il a prolongé, ou Nicolas Pépé qui ne semble absolument pas progresser par rapport à l'an dernier.

Un recrutement décevant, des top joueurs au placard

Le recrutement de cet été a, une nouvelle fois, été décevant, avec un Willian qui n'est que le fantôme du joueur explosif qu'il était à Chelsea.

Et en coulisses, la présence de joueurs au salaire très élevé mais placardisés, comme Mesut Özil ou le défenseur Sokratis, plombe aussi l'ambiance.

"Nous devons gagner des matches très rapidement avant que la situation ne devienne impossible", a reconnu Arteta, qui compte sans doute sur l'esprit "Coupe" pour relancer la machine face aux "Sky Blues" de son ancien mentor Guardiola.

"Peut-être que c'est un match où on n'aura pas la pression comme en Premier League à cause du classement", a aussi admis le gardien Bernd Leno.

En sortant Liverpool aux tirs au but au tour précédent et en réalisant pour le moment un parcours sans-faute en poule en Ligue Europa, Arsenal a prouvé que ce format lui convient mieux.

Face à City, triple tenant du titre, Arsenal sera dans la position de l'outsider mais un adversaire qui ne fermera pas le jeu lui conviendra forcément mieux.

Avant le match d'Arsenal, Tottenham, en perte de vitesse en championnat, se rendra à Brentford (D2).

Mercredi, l'autre équipe de 2e division encore en lice, Stoke City, recevra Newcastle, alors que Everton et Manchester United se disputeront le dernier ticket pour les demies qui se tiendront tout début janvier.

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