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Le Standard a eu chaud, très chaud même. Les Rouches se sont imposés 2-1 contre Saint-Trond samedi, mais le club liégeois a bien cru être repris de justesse par les Canaris, la faute à une grosse boulette d'Epolo. Finalement annulé pour hors-jeu, ce but suscite pas mal de discussions sur le plateau du Vestiaire.
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Le Standard aurait-il dû être contraint au partage, samedi soir, contre Saint-Trond ? Le sujet était à nouveau mis sur la table ce lundi sur le plateau du Vestiaire. Pour nos consultants, il n'y avait pas de quoi siffler le hors-jeu de Bertaccini, qui a provoqué l'annulation du but. Nos experts sont convaincus qu'il s'agissait d'une deuxième phase et que le but gag aurait dû être validé.
Pour rappel, sur ce but, Matthieu Epolo manquait un contrôle puis une relance, offrant à Bertaccini l'occasion de faire 2-2 sur un contre favorable. Hors-jeu à la base de l'action, l'attaquant avait finalement vu son but être annulé.
"Une question d'interprétation"
Sur le plateau, nos consultants ont tendance à dire que ce but gag aurait en effet pu être accordé. "Tout est une question d'interprétation", a précisé Marc Delire. Le règlement indique clairement que Bertaccini n'était pas hors-jeu, puisqu'il ne profitait pas de l'action en elle-même. Le ballon avait parcouru une certaine distance et le joueur l'avait vu, la frappe n'est pas fulgurante, le ballon est prévisible et le joueur avait eu le temps d'organiser ses gestes.
"Pour moi, c'est une seconde action qui commence", estime d'ailleurs Kevin Sauvage, s'appuyant sur le fait qu'Epolo a joué deux fois le ballon. "Il joue deux fois le ballon, il le joue une première fois et veut gagner du temps en reculant avec le ballon. Pour ça, vous devez le contrôler, il le rate, mais il touche le ballon. Sur la ligne de but, je ne sais pas pourquoi il se met dos au jos et bloque le ballon. Si ça, ce n'est pas prendre possession du ballon...", a-t-il poursuivi.
Damien Marcq, qui a été arbitre dans le passé, estime aussi que ce but n'avait pas de raison d'être annulé. "La décision finale a été prise quoi qu'il arrive, mais elle est mauvaise. Epolo pouvait prendre le ballon dans les mains, contrôler dès la première fois... C'est une deuxième action, totalement !", a estimé notre consultant, alors que Marc Delire regrettait lui le pouvoir de l'interprétation sur ce genre de situation. " C'est quoi la vitesse du ballon ? C'est quoi une vision claire ? Tout est une question d'interprétation. Est-ce qu'en Belgique, tu vas aller voter pour un candidat qui mime une fellation pendant un meeting politique ? L'interprétation américaine, c'est qu'il y en a des millions qui vont le faire ! Tu peux intepréter tout comme tu l'entends", a-t-il regretté.
Avant de conclure. "Ce but aurait dû être accordé, vraiment. Ce n'est pas parce que je le dis qu'il doit l'être, je ne fais pas de procès d'intention aux arbitres", a-t-il cependant précisé, avant de s'étonner de la non-intervention du VAR.