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Ce week-end, l'ACFF organisait sa campagne "trait rouge" pour sensibiliser à la violence dans le football, et dans le même temps, des supporters de Charleroi scandaient "on descend, on vous descend".
"Ça dépend comment on a envie de prendre la chose. Si on la prend sous le prisme de la violence, oui, on est choqué. Mais il faut voir la saison des supporters de Charleroi. Tout ce qu'ils ont vécu, et comment ils se sont comportés. On a souvent parlé des supporters du Standard et de Charleroi, en bien, en disant que ce qu'ils ont vécu, personne ne voudrait le vivre. Ils ont envie de les pousser dans leurs retranchements", analyse Kevin Sauvage.
Un chant qui n'a pas plu à Silvio Proto. "Ce n'est pas productif du tout. Aucun supporter ne doit être au-dessus du club. On peut comprendre leur ras-le-bol, mais ils ne sont pas au-dessus du club. Ils peuvent dire 'Bayat dehors". Bayat a fait du bien à Charleroi, de moins bonnes choses aussi, mais il ne faut pas oublier que c'est la famille Bayat qui a sorti Charleroi des dettes. Financièrement, je pense qu'ils gèrent bien le club, sportivement c'est peut-être autre chose", tempère-t-il.
Le timing est également important. "Quand tu joues les play-downs, ce n'est pas le bon moment pour tétaniser tes joueurs et risquer une suspension. Tu ne peux pas te priver de tes plus fervents supporters quand tu en as le plus besoin. Ils savent aussi ce qu'ils font les supporters", note Kevin Sauvage.
Mais alors, comment lutter contre ce phénomène? Cela passe-t-il par les clubs? La fédération? "Ce sont les supporters eux-mêmes qui doivent se gérer. Ce ne sont pas des enfants, ce sont des adultes, il y a moyen d'avoir une auto-régulation. Il y a des gens qui doivent prendre leurs responsabilités au sein des supporters. C'est toujours facile de remettre ça sur le dos des clubs et de la fédération", préfère Marc Delire.
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