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L'Italie s'est imposée face à l'Albanie, 2-1, ce samedi soir pour son premier match dans cet Euro 2024. Les tenants du titre ont su se réinventer après le départ, notamment, de sa paire centrale iconique.
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L'Italie a frissonné ce samedi soir après avoir concédé le but le plus rapide de l'histoire de l'Euro, mais n'a pas tremblé en inscrivant deux buts dans le quart d'heure suivant. Les Italiens ont ensuite géré la suite de la rencontre et conservé cet avantage d'un but jusqu'au coup de sifflet final. "À 1-0 [pour l'Albanie], je me suis dit, purée les gars c'est bien, mais c'est beaucoup trop tôt. L'Italie a quand même joué avec le feu en ne mettant pas le troisième, contrairement aux Allemands par exemple", lance Marc Delire, qui voyait l'Albanie comme l'une des révélations de cet Euro.
En toute fin de match, la Squadra Azzurra s'est offert une dernière frayeur, mais a pu compter sur Donnarumma pour sauver les meubles. "Ce n'est pas la même philosophie. On voit que les Allemands, c'est un rouleau compresseur. Même quand ils gagnent, ils continuent à attaquer, l'Italie, ils spéculent toujours. Par contre, on a vu que quand ils devaient attaquer, à 0-1, ils savaient prendre le jeu à leur compte, et ils marquent deux buts. Mais à partir de ce moment, on est dans la gestion. En Italie, ils disent "pallegiamo", ça veut dire on fait tourner la balle, on fait courir l'adversaire, on attend les espaces et on en profite, mais cette équipe d'Albanie n'a pas donné grand-chose", analyse Silvio Proto.
"On sait aussi que l'Italie, c'est une nation qui monte toujours en puissance dans les grands tournois. C'est rare de voir l'Italie à 100% dès le premier match", poursuit l'ancien gardien.
La relève est là
Un joueur en particulier a marqué nos deux membres du Vestiaire ce samedi, Bastoni. Auteur du but égalisateur, mais aussi intraitable derrière, le défenseur central incarne la relève italienne après les départs de cadres tels que Chiellini et Bonucci. "Il y a une métamorphose, ce n'est pas la même façon de jouer. À l'époque de Bonucci et Chiellini, on ne sortait pas de défense balle au pied comme l'Italie sort aujourd'hui, très proprement. On ose prendre des risques", observe Silvio Proto. "Bastoni va peut-être être le Bonucci, ou Chiellini des prochaines années, il est super fort", ajoute même Marc Delire.
Après cette journée, l'Italie et l'Espagne ont donc tenu leur rang dans ce groupe de la mort, tout comme l'Allemagne la veille. "L'une des premières leçons, c'est que les cadors, les favoris et les outsiders, sont là. Ils font le boulot, sans trop de problèmes finalement", conclut Marc Delire.