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Après une première (belle) saison à Manchester City ponctuée d'un titre de champion d'Angleterre, Jérémy Doku aborde l'Euro plein de confiance et de détermination. Mais avant de se plonger dans la compétition, le Diable Rouge a tiré le bilan de sa première saison au micro d'Emiliano Bonfigli.
Arrivé à Manchester City contre 60 millions d'euros l'été dernier, Jérémy Doku a fait taire ses détracteurs cette saison en Premier League. On se souvient par exemple des propos de Jérôme Rothen, qui qualifiait le Diable Rouge de "tout droit sans trop de réflexion" après son départ du Stade Rennais. Une déclaration qu'il doit aujourd'hui regretter tant l'ailier s'est montré percutant sur le flanc gauche des Cityzens. "La plupart des gens, tu leur aurais dit que j'allais faire une saison comme ça, ils ne l'auraient pas cru", confirme-t-il.
"Je me suis mis dans la tête que la première saison, je n'allais pas trop regarder les statistiques. Je voulais bien m'intégrer et montrer que j'étais capable d'être titulaire. Je pense que c'est une réussite. J'ai quand même joué beaucoup de matches, j'ai eu de l'impact, j'ai essayé d'apporter quelque chose à l'équipe", analyse Jérémy Doku.
Avec 3 buts et 9 passes décisives en championnat, les statistiques du feu follet restent plus qu'acceptables pour sa première saison dans l'un des plus grands clubs du monde. "Au niveau des statistiques, je pense que j'ai quand même fait des bons trucs. Je suis très content de ma première saison. (La saison prochaine) avec City, mon but c'est d'être encore plus titulaire et avoir les statistiques qui vont avec l'impact. Je fais partie des joueurs qui pensent que ce n'est pas le plus important, mais c'est quand même important d'avoir des stats qui vont avec ce que tu montres sur le terrain".
Le contact quotidien avec les meilleurs
À Manchester, Jérémy Doku côtoie quotidiennement les plus grands joueurs du monde, dont un certain Kevin De Bruyne. "Ce sont des joueurs exceptionnels, pour être au niveau, il faut se donner à 100%. Quand je suis arrivé en équipe nationale, je ne connaissais pas bien Kevin, j'avais 18 ans, j'étais l'un des seuls jeunes. On avait cette complicité sur le terrain, mais je ne le connaissais pas bien. À City, j'ai vraiment commencé à le connaître et à le côtoyer. Je sens un peu plus ce qu'il va faire et on se cherche un peu plus car on se fait confiance".
Cerise sur le gâteau, Doku a déjà pu célébrer un titre de champion d'Angleterre, et ce, dès sa première année outre-Manche. "Un titre en Premier League, ce n'est pas facile. Arsenal a fait une belle saison. Personnellement, un titre pour ma première saison, je suis très content. Je n'ai pas encore réalisé ce que j'ai fait. Quand on a célébré, j'étais très heureux, mais après, quand j'ai regardé la Ligue des Champions, je me suis dit que j'aurais bien aimé la gagner", ambitionne-t-il.
Éliminé par le vainqueur final, Manchester City aura tout de même fait le boulot après une lutte acharnée avec Arsenal en championnat. Après une victoire nécessaire lors de la dernière journée, les Cityzens ont pu soulever le trophée après un envahissement de terrain des supporters. Une scène insolite avait alors fait le tour de la toile. On y voyait Jérémy Doku en train de semer des supporters avant de se réfugier derrière les stewards du stade. "C'est la première fois que je gagne le titre, je ne savais pas qu'il fallait quitter le terrain. Tout le monde était déjà parti, mais moi je croyais qu'on devait rester, donc j'étais un peu choqué", conclut-il avec le sourire.