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Real, Liverpool, Bayern et Chelsea en habitués: tous les champions d'Europe de la dernière décennie, excepté Barcelone, sont conviés pour les quarts de finale de la Ligue des champions, dont le tirage au sort vendredi (12h00) ne comportera ni club français ni italien.
Cette aristocratie européenne a reçu son carton d'invitation pour assister au cérémonial de l'UEFA à Nyon, en Suisse: c'est l'heure de connaître leur partenaire de bal pour les quarts prévus les 5-6 avril (aller) et 12-13 avril (retour), ainsi que le tableau intégral jusqu'à la finale du 28 mai au stade de France.
Maîtresse de cérémonie, l'instance européenne a une fausse note à faire oublier, celle du controversé tirage au sort des huitièmes en décembre dernier.
Un "problème technique" avait accouché d'une cérémonie parsemée d'erreurs, entre boule manquante et tirage d'une opposition non conforme au règlement, contraignant l'UEFA à recommencer un nouveau tirage, fait inédit dans l'histoire récente de l'épreuve.
Cette fois, difficile de se tromper: il n'y aura que huit boules étoilées dans le saladier et le tirage est sans tête de série ni critère de nationalité.
- Cercle très fermé -
Ce qui veut dire que les trois ténors anglais (Liverpool, Manchester City, Chelsea) et les trois prétendants espagnols (Real Madrid, Atlético Madrid, Villarreal) peuvent s'affronter entre eux.
Le Bayern Munich, seule équipe allemande, et le Benfica Lisbonne, invité surprise côté portugais, n'ont pas, pour leur part, à se soucier d'affronter un compatriote dans ce top 8 européen, où les grands absents sont les clubs français et italiens après les éliminations tonitruantes du Paris SG et de la Juventus Turin.
Dans ce cercle très fermé se détachent plusieurs favoris, comme le Real Madrid de Karim Benzema, le Bayern Munich de Robert Lewandowski ou le Liverpool de Mohamed Salah.
Mais Manchester City, finaliste l'an dernier, et en quête d'une première consécration européenne, compte bien rejoindre la bonne société du continent.
"Avant, on ne comptait pas, les gens s'en fichaient de nous. Et petit à petit le club a grandi et cela fait maintenant de nombreuses années consécutives qu'on joue cette compétition", s'est réjoui Pep Guardiola, l'entraîneur de l'ambitieux club à capitaux émiratis, qui aimerait sans doute éviter le Bayern, son ancienne équipe, ou le Real, le grand rival de ses années barcelonaises.
Avec respectivement 6 et 13 trophées, le "Rekordmeister" et la "Maison blanche" sont les plus décorés du plateau.
Peut-être aussi les plus redoutés au vu des huitièmes, où le Bayern a éparpillé Salzbourg (7-1) avec un triplé de Lewandowski, et le Real a renversé le PSG (3-1) avec, là aussi, un coup du chapeau de Benzema, prétendant comme "Lewy" au prochain Ballon d'Or.
- "Etre pénibles, on adore ça" -
Leurs entraîneurs sont d'ailleurs à l'unisson: "Quand nous montrons cette envie et cette énergie, il est difficile de nous arrêter", a lancé l'entraîneur munichois Julian Nagelsmann. "Si on est dans un bon jour, on peut rivaliser avec n'importe quelle équipe", a renchéri son homologue madrilène Carlo Ancelotti.
Le Liverpool de Jürgen Klopp, qui a su se renouveler en attaque avec l'arrivée de Luis Diaz pour épauler le trio Mané-Firmino-Salah, reste un adversaire redoutable, de même que le Chelsea de Thomas Tuchel, tenant du titre mais empêtré dans un imbroglio politico-administratif qui entrave la suite de sa saison.
Sous le coup de sanctions économiques britanniques visant son propriétaire russe Roman Abramovitch, le club ne peut pour l'heure pas dépenser plus de 20.000 livres (24.000 euros) pour organiser chaque déplacement. De quoi compliquer le voyage si leur adversaire en quart n'est pas anglais...
"On va s'adapter", a promis Tuchel, disant vouloir être "l'équipe que personne ne veut affronter".
Restent trois équipes moins prestigieuses mais très ambitieuses parmi les prétendants: l'Atlético Madrid de Diego Simeone, qui a soudain retrouvé son ADN combatif et ultra-défensif pour éliminer Manchester United (1-1, 1-0), le Villarreal d'Unai Emery, et le Benfica.
"On a retrouvé notre jeu, être +chiants+, pénibles, on adore ça!", a lancé l'attaquant de l'Atlético Antoine Griezmann, persuadé d'être un mauvais tirage pour la plupart des adversaires encore présents.