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Ils n'avaient même pas prévenu la reine. La décision du prince Harry et son épouse Meghan de se mettre en retrait de la monarchie a placé jeudi le Royaume-Uni en émoi et a été fustigée par la presse pour son hypocrisie.
Le choc est tel qu'il a relégué au second plan le vote historique des députés britanniques, qui doivent donner jeudi leur feu vert à la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne après trois ans et demi de déchirements. Plutôt que le Brexit, c'est le "Megxit" qui dominait dans les médias au lendemain de l'annonce qui a pris tout le monde de court, jusqu'à la reine Elizabeth II, 93 ans, grand-mère de Harry, et le prince héritier Charles.
Le couple veut prendre son indépendance financière et s'installer une partie de l'année en Amérique du Nord, après s'être épanché sur ses difficultés à vivre la pression médiatique.
C’est un couple très gentil
Comment les membres de la monarchie belge ont-ils réagi?
Si un membre de notre famille royale peut bien comprendre le choix du prince Harry et de Meghan d’être plus indépendants, c’est bien le prince Laurent, même s’il nous confie ne pas suivre de très près l’actualité de monarchie britannique. "C’est un couple très gentil, je leur souhaite tout le bonheur, mais je manque déjà assez de temps comme ça pour tenter de récupérer mon propre outil de travail. C’est ma priorité", confie le prince au micro d’Amélie Schildt. Laurent de Belgique fait ainsi référence au dossier Libyen. Depuis plusieurs années, le frère du roi se bat pour récupérer des fonds investis en Libye en 2008.
Le prince est au coeur d'une bataille juridique avec l'État libyen à qui il reproche d'avoir cassé un contrat pour un projet environnemental qu'il voulait développer. La justice belge a, par deux fois déjà, donné raison au prince Laurent mais les Libyens vont de recours en recours pour éviter le paiement de la somme, qui s'élève aujourd'hui à près de 50 millions d'euros. Laurent a bon espoir de pouvoir reprendre cette partie de ces activités dès que possible. La situation n’a toutefois rien à voir avec celle du prince Harry, qui lui souhaite travailler à des fins personnelles, et renoncer à ses obligations officielles.