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Le chanteur américain R. Kelly, accusé d'abus sexuels sur quatre femmes, dont trois mineures, s'est exprimé pour la première fois dans une longue interview pour rejeter des accusations qu'il qualifie de "rumeurs".
"C'est pas vrai"
C'est la première fois que la vedette de R&B de 52 ans, accusé d'abus sexuels sur plusieurs mineures, s'exprimait depuis son inculpation le mois dernier. Dix chefs d'accusation, chacun puni de trois à sept ans de prison, ont été retenus contre lui pour des agressions sur les quatre victimes présumées entre 1998 et 2010.
"C'est pas vrai", a-t-il déclaré sans plus de précisions lors d'une interview avec la chaîne CBS qui doit être diffusée mercredi matin, et dont certains extraits ont été publiés mardi soir. "Pas vrai. Que ce soient de vieilles rumeurs, de nouvelles rumeurs, des rumeurs futures, c'est pas vrai", a-t-il ajouté lors de cet entretien où il est apparu très émotif et énervé.
"Pourquoi je le ferais?"
Lors d'une comparution devant un tribunal de sa ville de Chicago, dans l'Etat d'Illinois, R. Kelly avait plaidé non coupable. Le chanteur pense être victime de sa mauvaise réputation - il avait été inculpé en 2002 après s'être filmé ayant des relations sexuelles avec une adolescente de 14 ans avant d'être acquitté en 2008.
Le chanteur est également revenu sur une enquête publiée en 2017 par le site d'informations BuzzFeed, qui l'accusait d'avoir des quasi-esclaves sexuelles à ses domiciles de Chicago et Atlanta. "J'ai pas besoin" de retenir des personnes contre leur volonté, s'écrie-t-il. "Pourquoi je le ferais? Il faudrait que R. Kelly soit stupide, avec tout ce qui s'est passé dans mon passé très lointain, pour retenir quelqu'un", a-t-il continué.
"Abus sexuels, mentaux et physiques"
Ces allégations de BuzzFeed n'avaient débouché sur aucune inculpation. Les affaires pour lesquelles R. Kelly a été inculpé font suite à la diffusion début janvier de la série documentaire en six parties "Surviving R. Kelly". Cette dernière multiplie les témoignages sur "les abus sexuels, mentaux et physiques" qui auraient été perpétrés par l'interprète du tube "I Believe I Can Fly".