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Près de 13000 personnes ont déjà signé une pétition pour boycotter l’artiste originaire de Caen. Dans son dernier titre "L'odeur de l’essence", Orelsan chante ces paroles précises: "Depuis qu’les mongols sont devenus des experts. Entourés d’mongols, l’Empire mongol. On fait les mongols pour plaire aux mongols. On prend des mongols on leur donne des armes. Appelle ça justice, s’étonne des drames". Cette expression plusieurs fois reprise est jugée dégradante. D’après l’association Routes Nomades, dont se fait l’écho Le Parisien, ce jeudi 23 décembre, "L’utilisation du terme mongol de cette manière est non seulement insultante, mais porte aussi atteinte à l’identité mongole et banalise le non-respect envers la dignité humaine."
Dans sa chanson, Orelsan n’emploie pas ce terme pour insulter tout un peuple. Pour autant, ce terme "mongol" est associé dans le langage courant à une injure envers les personnes atteintes de trisomie 21, plus largement envers des personnes que l’on juge bêtes. "Si le sens de la chanson renvoie bien ici à une personne idiote, elle ne renvoie pas aux habitants de la Mongolie, son usage reste raciste et discriminatoire", s’insurge l’association.
Orelsan encore dans tourmente
La pétition entend mobiliser les signataires du texte à boycotter le rappeur. Il est notamment question de condamner publiquement le texte de "L’odeur de l’essence" mais aussi de faire pression sur les médias pour qu’ils ne diffusent plus l’artiste sur leurs antennes.
Il faut rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Orelsan est impliqué dans une vive polémique. En 2009, il a suscité une controverse après la sortie de ses chansons "Sale Pute" et "Saint-Valentin". Deux titres au début de sa carrière où il profère de violentes paroles contre une femme. A l’époque, Orelsan s’était défendu dans les colonnes de l’Express: "Cela est sorti de son contexte et réduit à de la misogynie, or, je ne suis pas misogyne. Je ne suis pas le mal incarné."
A l’heure actuelle, l’artiste français n’a pas encore réagi aux accusations de racisme.