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Un hommage a été rendu lundi matin à l'Allée des Oiseaux à Mons, sur les lieux de l'ancien immeuble des "Mésanges", par les autorités montoises et plus d'une centaine de personnes, proches et familles des victimes du "Drame des Mésanges". Un violent incendie avait coûté la vie à sept personnes, dont un enfant, et avait fait 26 blessés, dans la nuit du 20 février 2003.
La cérémonie d'hommage s'est déroulée dans une ambiance de profond recueillement. La stèle commémorative, au pied de laquelle ont été allumées sept bougies, a été fleurie par les familles des victimes et par les autorités montoises.
Le fils de deux victimes du drame témoigne: "J’ai presque l’impression que c’est arrivé hier, que c’est un drame récent. La douleur est toujours très présente. Me dire que cela fait déjà 20 ans…". Pascal a perdu ses deux parents la nuit du 19 au 20 février 2003.
J’ai commencé à crier et à frapper à certaines portes
D’autres ont eu plus de chance. Didier vivait au 12ème étage de la tour des Mésanges, il a pu s’enfuir à temps : "Ceux qui ont senti l’odeur, comme pour moi. C’est comme ça que je me suis rendu compte et puis je me suis dit : il faut partir et avant de partir, il faut prévenir les personnes, parce que les gens dormaient. C’est là que j’ai commencé à crier et à frapper à certaines portes pour essayer de faire sortir des personnes", se souvient-il.
Les victimes du "Drame des Mésanges" et leurs familles s'étaient constituées parties civiles en mars 2003 et avaient dû attendre dix ans pour l'ouverture du procès, en 2013. Trois anciens responsables de la société de logements sociaux "Sorelobo" (aujourd'hui "Toit&Moi") avaient été inculpés et renvoyés devant le tribunal correctionnel pour des faits d'homicide involontaire et de coups et blessures par défaut de prévoyance.
Maurice Lafosse, ex-bourgmestre de Mons et président du conseil d'administration de la Sorelobo, et Victor Zdanov, directeur-gérant de la société au à l'époque des faits, avaient été acquittés. La société coopérative de logements sociaux à l'époque du drame avait été reconnue responsable de l'incendie, en tant que personne morale, "par défaut de prévoyance et de précaution". La justice avait souligné le manque de sécurité dans l'immeuble des Mésanges.