Partager:
Le covid avait fait bouger les lignes. Alléchés par la promesse d’y trouver des produits plus respectueux de l’environnement et de leur santé, bon nombre de consommateurs s’étaient rués sur ces commerces "équitables", mais depuis plusieurs mois, le soufflé retombe. Stressés par une nouvelle crise qui impacte directement leur pouvoir d’achat, ces nouveaux amateurs de bio sont retournés à leurs vieilles habitudes, en privilégiant à nouveau les supermarchés et leurs prix serrés.
Fruits secs, pâtes, café ou même biscuits. Pour Elisabeth, acheter en vrac, c’est la promesse d’acheter moins cher au kilo et de consommer la juste quantité : "L’avantage pour moi, donc j’ai trois enfants, c’est de prendre au jour le jour et d’éviter le gaspillage. Et puis, il y a toute la démarche écologique qui va de pair avec ce genre d’achats".
Un marché en pleine expansion. Mais, aujourd’hui il s’essouffle : - 30 % par rapport à 2021
On sent vraiment que les gens ont d'autres intérêts
Nathalie, gérante de cette épicerie a elle aussi, vu son chiffre d’affaires baisser : "Avec la crise on sent vraiment que les gens ont d’autres intérêts que de venir chercher des produits bien spécifiques et bien nourrissants".
Avec la crise économique, le consommateur se tourne vers les supermarchés, pour trouver des produits moins chers. Une idée erronée pour Sylvie, responsable d’une association en faveur d’une consommation durable.
Pour elle, les produits en vrac coûteraient en réalité entre 25 et 40 % de moins que les articles préemballés : "L’emballage, on le paye. Il n’est pas gratuit. Il est composé de plastique. Et aujourd’hui, le plastique est connecté au pétrole et on sait que les prix du pétrole sont en train d’exploser. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, les prix de la grande distribution sont en train de monter jusqu’à des 20 % d’augmentation. Alors que dans le secteur du bio, on est plus dans 8, 10 %. Les prix se lissent beaucoup plus sur la durée".
