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Marek Halter, écrivain et défenseur de la paix: "Dans tes yeux : Un amour dans le ghetto", une leçon pour 2024

L'écrivain Marek Halter raconte une histoire poignante se déroulant dans le ghetto de Varsovie en 1941, mettant en lumière des questions toujours d'actualité en 2024. Il nous livre un récit poignant et nous invite à réfléchir sur les enjeux mondiaux contemporains.

Dans le livre "Dans tes yeux : Un amour dans le ghetto", Marek Halter nous fait découvrir l'histoire d'une jeune fille de douze ans vivant dans le ghetto de Varsovie. "Le ghetto de Varsovie, c'est là où un million d'habitants, dont 400.000 juifs, ont été confinés par les nazis", explique l'écrivain.

Il ajoute : "Les nazis ont amené au total 500.000 juifs dans ce quartier entouré de murs et de barbelés. C'était cela, les ghettos. Et c'est extraordinaire de voir comment, même dans ces ténèbres, les hommes et les femmes ont réussi à reconstituer une société normale".

Les femmes : piliers de la résilience

Dans son ouvrage, Marek Halter met en avant la figure d'une adolescente qui vit une histoire d'amour dans un contexte de barbarie. Interrogé sur ce choix, il répond : "Les femmes ont toujours eu une empathie et une compréhension que beaucoup d'hommes n'ont pas. J'ai dédié plusieurs de mes livres aux femmes pour cette raison".

Artisan de la paix

Marek Halter évoque les enjeux actuels de la paix et du conflit, soulignant le besoin urgent de dialogue : "Aujourd'hui, le mot 'paix' est devenu subversif. Ceux qui ont prôné la paix, comme Jaurès, Martin Luther King ou Gandhi, ont été assassinés. Les sociétés contemporaines sont divisées", affirme-t-il.

En évoquant les conflits actuels, que ce soit à Gaza, en Ukraine ou ailleurs, il insiste sur l'importance du dialogue, expliquant que la parole est notre arme la plus puissante : "Nous devons apprendre à parler avec notre ennemi". Marek Halter a lui-même négocié avec des groupes considérés comme terroristes pour libérer des otages, prouvant que le dialogue est toujours possible.

Malgré les défis, l'écrivain reste optimiste : "La vie de l'homme est ce qu'il a de plus précieux. À un moment donné, il pense que la mort de l'autre lui permettra de survivre, mais quand il verra que la mort de l'autre, au contraire, met en question sa propre vie, il cherchera un compromis. Il y aura un compromis en Ukraine et en Israël, et on va pleurer les morts qui sont morts pour rien".

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