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Il se fait rare dans les médias, mais n'a rien de perdu de son franc-parler. Ce 4 mai, Michel Sardou s'exprimait sur les ondes de RTL France à l'occasion de la parution de son livre autobiographique "Je ne suis pas mort... Je dors !". Dans cet ouvrage, le chanteur retrace son parcours, n'éludant rien à commencer par la polémique suscitée par sa chanson "Je suis pour" créée en 1976 au moment de l'affaire Patrick Henry, criminel dont le procès était devenu celui de la peine de mort en France.
"Je vais vous dire la vérité j'ai toujours été favorable à l'abolition de la peine de mort. Depuis le temps qu'elle existe sous toutes ses formes, ça n'a jamais fait reculer le crime. Ça me paraissait donc normal de ne plus avoir ces coutumes-là", a expliqué le chanteur. Et de déplorer de n'avoir "pas eu le temps" de faire connaître ses réelles convictions : "Tout le monde m'est tombé dessus. 'Facho !', 'nazi !'... et on en parle encore (...) Ça arrive de se planter dans une chanson mais les gens ne comprennent pas ça. Le choix du titre est mauvais. Je l'ai très peu chantée, ça n'a pas été un succès. Ça a été un scandale mais pas un succès."
Je ne suis pas de tous les féminismes
Perçu comme un chanteur de droite, Michel Sardou s'est amusé à souligner que ses "premiers clients" étaient des trotskystes. Et de poursuivre : "Pour moi, la gauche n'est pas une ennemie. Quand on me dit de droite on sous-entend souvent extrême droite. Or ça, jamais de ma vie. Je ne suis pas raciste non plus. Je ne suis pas anti-féministe, mais je ne suis pas de tous les féminismes. Je suis plus près d'une madame Badinter que d'une dame qui dit qu'elle ne veut pas se marier parce qu'elle ne veut pas être violée tous les soirs. Dans le genre 'genré', quand une dame dit à la télévision que son fils voulait être une fille depuis l'âge de 4 ans (...) Quand j'entends des conneries comme ça, le côté grande gueule fait son apparition. Mais le féminisme qui consiste à rétablir une [égalité salariale], respecter les femmes... Mais bien sûr !"
Quant à l'écologie, Michel Sardou dit y être favorable, tout en refusant sa politisation. "On est tous écologistes, bien sûr que je ne veux pas pourrir la planète !, lâche le chanteur. Mais je ne suis pas du parti écologiste, parce que dès que l'écologie fait de la politique là je ne suis plus d'accord. Moi j'ai fait de la course automobile, j'aime la voiture. Et le soi-disant magnifique silence des voitures électriques... Ça me tue. Ce qu'il y a de bandant dans une voiture, c'est d'entendre crier quand on monte les tours."