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Salvatore, glacier ambulant à Braine-l'Alleud, n’est pas autorisé à reprendre son activité: "Pourquoi d’autres peuvent recommencer et pas moi?"

Lundi 18 mai, une série de changements sont entrés en vigueur dans le cadre du plan progressif de déconfinement. Ils concernent notamment les commerces ambulants, dont l’activité peut reprendre sous réserve d’obtenir une attestation des autorités locales. À Braine-l'Alleud, le glacier Salvatore s’impatiente de pouvoir vendre à nouveau ses cornets, d’autant que certains confrères ont repris : "À Nivelles et Waterloo, les glaciers ambulants ont reçu l’attestation pour rouler, mais la commune de Braine-l'Alleud me refuse de travailler. Comment est-ce possible !?", nous interroge-t-il via le bouton orange Alertez-nous.

Les autorités communales mobilisées sur le déconfinement, mais Salvatore invité à attendre 

Salvatore est salarié en tant que peintre en bâtiment. Indépendant à titre complémentaire, il est aussi glacier. Il sillonne les rues de Braine-l'Alleud depuis 32 ans avec sa camionnette. Il prépare et vend des gaufres pendant l’hiver, puis des glaces à partir du mois de mars. Il a ses habitudes devant l’école Sainte Bernadette ou le plan d’eau du Paradis l’été. Cette année, la météo clémente aurait pu assurer à ses glaces un certain succès, mais l'épidémie de coronavirus en a décidé autrement. Depuis mi-mars, il a dû fermer boutique comme tous les commerces jugés non-essentiels. "Un manque à gagner", constate-t-il. Salvatore comprenait alors tout à fait l’argument sanitaire : empêcher la propagation du coronavirus. Mais aujourd’hui, il désespère d’obtenir l’attestation du bourgmestre qui lui permettrait de reprendre enfin son activité.

On a une ville à gérer, pas un glacier

"Pourquoi les autres communes, comme Nivelles, donnent les autorisations, et Braine-l'Alleud pas ?", s’interroge-t-il. En effet, des confères glaciers ont obtenu l’autorisation des autorités communales, nous explique-t-il. Cette semaine de nombreux commerces ambulants se préparent à la reprise des marchés. Ces derniers peuvent avoir lieu à condition de compter moins de 50 étals, et dans le respect des gestes barrière (port du masque obligatoire, respect de la distanciation sociale…). C’est ce qui occupe actuellement le bourgmestre Vincent Scourneau, avec le retour des élèves dans les écoles. "Ça monopolise toute la cellule. On avait cette semaine la reprise des écoles, je peux vous dire qu’on n’a pas dormi", confie-t-il. Dans ce contexte, le bourgmestre ne s'en cache pas, le cas de Salvatore n’est pas une priorité. "On a une ville à gérer, pas un glacier. Qu’il attende son moment", s’agace-t-il.

Une analyse de risque au niveau communal déterminera du sort du glacier

Vincent Scourneau explique que le Centre de crise a décidé que les commerces ambulants pouvaient reprendre leurs activités aux endroits habituels sur autorisation de la commune. "Lui, c’est un itinérant", dit-il à propos de Salvatore. Ce n’est que le mardi 19 mai qu’une précision a été ajoutée dans les Faq (questions les plus fréquentes) sur le site internet des autorités concernant les commerces ambulants qui ont un "trajet habituel", affirme le bourgmestre. Ce dernier attend donc des précisions de la part de Salvatore sur son trajet. "Mais je fais pratiquement toutes les rues du centre...", réagit le glacier.

Si le bourgmestre estime que le cas de Salvatore n'est pas ce qu'il y a de plus important à son agenda, il n'entend pas non plus prendre les choses à la légère. L’autorisation sera soumise à une analyse de risque au niveau communal. "Je vais analyser sa situation quand j’aurai toutes les informations pertinentes et on fera ça de manière circonstanciée, notamment avec la police", explique-t-il. Salvatore espère obtenir une réponse cette semaine.

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