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Les faits se sont déroulés au niveau du numéro 208 dans la rue de Visé à Liège. Il est 8H20 lorsque la police de Liège est appelée pour une voiture mal garée dans la rue. C'est une voisine qui a alerté la police. Le conducteur est assoupi au volant du véhicule.
Une fois sur place, les deux policiers font sortir l'homme de la voiture. Les agents procèdent alors à une fouille du suspect, mais celui-ci dissimule une arme de petit calibre. Il dégaine alors et tire à bout portant sur l'un des policiers. Son collègue riposte immédiatement et touche le malfrat.
Une habitante du quartier raconte: "On dormait et on a entendu des cris. Puis trois coups de feu. On est venu sur le balcon pour voir, et là on a vu un homme à terre. L'homme criait 'Je vais crever, je vais crever'. Il était pas bien".
Bien connu de la justice, mais pas pour des faits de violence
Le tireur, âgé de 34 ans, décède quelques minutes plus tard. Il s'agit d'un Liégeois connu des services de police. "La dernière condamnation remonte à 2010 pour des faits de stupéfiants. Il y avait quelques dossiers, mais le dernier remonte à 2014. Pour des faits qui ne sont pas liés à des faits de grand banditisme, à des faits d'armes ou des faits de violence", explique Catherine Collignon, premier substitut du procureur du roi de Liège.
Il avait un œil tout poché, il avait sûrement déjà eu un accident
Un témoin que nous avons pu interviewer affirme s'être entretenu avec le tireur quelques instants avant le drame. Il témoigne sous couvert de l'anonymat. "Je lui ai dit de ne pas rester garé là, qu'il allait avoir des problèmes. Là il est sorti et il m'a dit 'Merci merci', puis il est re-rentré dans la voiture. Il avait un œil tout poché, il avait sûrement déjà eu un accident", affirme-t-il.
Le policier touché par l'individu est quant à lui grièvement blessé à la tête (plus d'informations sur son état de santé dans cet article). Rapidement, l'alerte est lancée. Vous êtes d'ailleurs nombreux à avoir appuyé sur notre bouton orange Alertez-nous pour relayer les événements tragiques.
Un expert en balistique et un médecin légiste sont envoyés sur place. Vers 14H, le périmètre de sécurité est levé et les véhicules impliqués sont embarqués sur des dépanneuses.
Des impacts de balle bien visibles
Sur place, il reste encore des stigmates de l'échange de tirs, tels qu'un impact de balle sur la devanture d'un salon de coiffure.
"En plus la balle est restée dedans", confie la gérante.
De son côté, la voiture d'un autre habitant a été touchée par un projectile.
Pourquoi a-t-il tiré?
Le parquet de Liège ne sait toujours pas pourquoi le suspect a ouvert le feu. Il pourrait avoir été sous l'influence d'alcool et/ou de produits stupéfiants. Les analyses toxicologiques et sont autopsie sont en cours. Les devoirs d'enquête sont menés par la police fédérale.
"L'émotion est forte à Liège"
Le cabinet du bourgmestre de Liège, Willy Demeyer, a partagé un communiqué: "L’émotion est forte à Liège. En contact permanent avec le Chef de Corps et le Collège de Direction, Willy Demeyer apporte tout son soutien aux agent.e.s de la Zone de Police de Liège pour qui cet incident ravive de douloureuses blessures. En cette journée des Fastes qui marque le dévouement des agents en service, la Ville de Liège et son Bourgmestre rendent hommage au courage et dévouement de celles et ceux qui au quotidien protègent et servent les Liégeoises et les Liégeois". Le bourgmestre s'est rendu à l'hôpital où est soigné le policier.
Interrogé par note journaliste Vincent Jamoulle, Christine Defraigne, première échevine de Liège, tient à "réaffirmer la solidarité du collège communal vis-à-vis de sa police" et adresse "un message de courage, de ferveur, d’empathie à la famille de ce policier à ses enfants".
L'échevine précise également que, compte tenu des événements, les Fastes de la police sont annulées. Plusieurs policiers à la retraite s'y sont cependant présentés. Au micro de Vincent Jamoulle et David Muller, ils ont témoigné de leur douleur et leur incompréhension par rapport au métier de policier qui est devenu de plus en plus risqué avec les années.
FACEBOOK : @JESSICA VANDERVECKEN
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