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Il n’y a plus que huit sœurs dans le couvent Notre-Dame et la plus âgée est centenaire. Avec un parc de 4 hectares, il y a beaucoup d’entretien. Actuellement, entre les arbres remarquables, il y a de la pelouse, et dans deux ans, on verra des cultures. Les religieuses ont donné leur bénédiction pour utiliser les lieux autrement, et utilement.
"Un parc c’est bien, mais c'est un peu inutile, c'est du superflu. Si, effectivement, il faut réapprendre aux gens d'être plus près de la nature et de cultiver son petit lopin de terre et ses tomates, je suis prête à ce que ce ne soit plus le parc", a expliqué Sœur Suzanne, responsable provinciale des Sœurs de Notre-Dame. Le respect du vivant et la transmission, c’est leur credo.
Potagers avec une partie pour les écoliers, basse-cour, vignes, le tout biologique et pour une consommation d’abord locale, voilà le projet qu’ont retenu les religieuses, qui avaient aussi trop d’espace bâti.
"On voudrait aussi, avec des bâtiments qui font à peu près 5.000 mètres carrés, que ce soit un lieu qui serve pourquoi pas de conserverie, un lieu pour l'aquaphonie, un lieu pour élevage d'insectes, les protéines de demain", imagine Philippe Diagre, co-concepteur de Jumet.bio.
Être assuré d'avoir une alimentation
"J'imagine qu'il y aura aussi peut-être de l'enseignement de type universitaire en permaculture. Tout est ouvert", ajoute Hubert Del Marmol, président de la fondation Génération.bio et agriculteur biologique.
Des cultures sur les toits, dans les parcs, ce n’est pas que pour faire joli. C’est surtout pour nourrir la ville en cas de crise.
"Il y a un risque autour de l'énergie pour l'instant, le prix du pétrole augmente, sa disponibilité va diminuer. Et donc, le fait de relocaliser permet aux personnes d'être assuré d'avoir une alimentation", ajoute Eric Luyckx, co-concepteur de la future ferme et formateur en permaculture.
Les associations pourront prendre racines sur ces terres dans deux ans.