Certains politiciens souhaitent ouvrir une partie du parc royal de Laeken. En effet, les partis de la majorité bruxelloise ont déposé une proposition de résolution. Actuellement, seule la famille royale peut jouir de ce parc de 186 hectares. Toutefois, ouvrir cet espace vert hors norme au public ne serait pas si simple.
Bien protégé derrière les murs et les grilles, le parc royal de Laeken s'étend tout autour du château, là où réside le roi Philippe la reine Mathilde et leurs enfants. Au nord de Bruxelles et du canal, le parc s'étend sur 186 hectares, l'équivalent de 230 terrains de foot ou encore à peine moins que la superficie de Monaco.
"En réalité, le roi Léopold II a fait don de cette série d' hectares du domaine royal de Laeken à l'Etat belge en 1900 mais à la condition qu'il soit mis à la disposition du roi régnant", explique Vincent Dujardin historien à l'Université de Louvain. C'est ce qui arrive quand Philippe devient roi en 2013. Le parc fait partie de la liste civile, autrement dit, il est impossible d'y toucher selon la Constitution. Ce matin, les promeneurs sont nombreux à longer les grilles sans forcément avoir envie de pouvoir les franchir. "Moi je n'aimerais pas dans mon jardin les gens qui rentrent. C'est mieux qu'ils le laissent ouvert quand il y a des visites", confie une passante. "Il faut ouvrir, il faut ouvrir. Il y a beaucoup du monde et il n'y a pas assez de places pour se promener", dit une autre. Chaque année le parc est accessible partiellement au public lors de l'ouverture des serres. 120 000 visiteurs arpentent la pelouse royale. En dehors de ces périodes choisies, laisser se balader des promeneurs pourrait mettre en danger le roi.
"Ça peut poser des problèmes de sécurité du roi, des membres de la famille royale et aussi de chefs d'Etat étrangers qui sont parfois reçus ici. Là, il y aurait peut-être aussi un surcoût. Est-ce que le ministre de l'Intérieur serait prêt à payer pour les promeneurs bruxellois ? Ce sont des questions évidemment qui relève de la loi institutionnel belge et qui ne sont pas simple à résoudre parce que ça fait beaucoup d'interlocuteurs. C'est la Régie des Bâtiments, c'est le minitel intérieur, c'est la ville de Bruxelles, c'est la région bruxelloise", nous apprend Vincent Dujardin historien à l'Université de Louvain
Si l'on se bornait à ouvrir au public la partie la plus éloignée du château, il y aurait aussi un problème. La partie est celle qui abrite une faune et une flore d'exception: la plus grande réserve de héron de Belgique ou encore les derniers Iris bruxellois. Une nature qui pourrait être mise en péril par une trop grande fréquentation humaine.
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